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L'apprentissage de la natation selon Raymond CATTEAU
L'apprentissage de la natation selon Raymond CATTEAU
4 novembre 2008

FONT ROMEU 2008 : échanges entre entraîneurs

STAGE FONT ROMEU 2008

25 29  OCTOBRE 2008

1° SAMEDI 25 OCTOBRE 14H00

Richard Martinez

Bienvenue à tous pour cinq jours de formation. La formation pour un cadre est quelque chose d’indispensable personnellement je pense que ces moments d’échanges sont indispensables, cela permet de renforcer certaines convictions et d’ébranler des certitudes. C’est comme çà qu’on se transforme. Plus je vieillis plus je pense que notre évolution est semblable à celle de nos nageurs. Nos connaissances initiales ne suffisent pas, pas de progrès s’il n’y a pas de mise à l’épreuve. Je ne vois pas comment on peut se construire si on ne fait pas ce choix là. Une action de formation est quelque chose de volontaire. Le plus important est de s’ouvrir à l’autre en écoutant ses collègues .

Le thème est : apprentissage de la vitesse dans le cadre de la formation du nageur.

Dans mon expérience d’entraîneur j’ai d’abord débuté une approche statique. Après trente ans, ce qui caractérise mon activité c’est le mouvement, une activité cinétique. Le but c’est plutôt la vitesse en tant qu’habileté motrice et ce qu’elle permet dans la recherche de la performance. On va faire évoluer la vision de certains d’entre vous.

Quand on essaie d’analyser un geste il faut le rapporter à la performance. Pour l’instant les règlements n’ont pas changé. Ce qu’il s’agit de faire, c’est se déplacer le plus vite possible d’un point à un autre. Le statique est familier dans notre culture, le cinétique l’est moins. J’ai fait un petit document à ce sujet. L’an dernier en parlant de déplacement, en voulant illustrer mon propos, j’ai utilisé des photos, c’est nul, car le support n’était pas approprié.

On aura un support avec les nageurs ce sera l’occasion de visualiser le geste par rapport au déplacement. On pourra se poser des questions. On va essayer de trouver des solutions ensemble avec des projets d’actions dans nos structures respectives pour faire progresser nos nageurs.

Olivier Nicolas interviendra avec Christian Donze lundi après midi, ils nous diront ce qu’ils observent qu’est ce qu’ils attendent pour être plus performants.

Il nous faut une vision la plus large possible, du débutant au champion olympique. Qu’est ce qui caractérise cette activité ? On n’a pas tous les mêmes moyens, il faut trouver des idées originales.

Il y aura François Bigrel  qui a enseigné pendant des années, puis a eu une activité dans la réflexion sur les processus de formation. Il a une culture très importante, il nous apportera un éclairage différent et nous apportera la distance nécessaire. Il pourra nous faire part des écueils à éviter.

Claude Fauquet nous fera une intervention, cela fait maintenant 15  ans qu’on travaille ensemble. Il n’est pas toujours facile. Sur le fond il nous a fait comprendre pas mal de choses et nous a amené à dépasser certains problèmes. En une heure cela sera difficile de tout transmettre, mais il fera de son mieux.

C’est pas un long fleuve tranquille. Il y eu des périodes fastes et d’autres difficiles. Il nous fournira un témoignage intéressant. Le reste du temps ce seront mes apports personnels et nos échanges.

Présentons nous.

SEBASTIEN DELALANDE.  NARBONNE depuis 2 saisons, j’entraîne des benjamins jusqu’à juniors. GIRAUD GILLES. FONT ROMEU depuis 7 ans, responsable  du Cercle des Nageurs de Font Romeu

GREGORY AIME.  TARBES 10 ans d’entraînement.

SEBASTIEN  ANDRIEUX. ALES depuis 10 ans, un peu d’ERFAN.

GOMEZ CHRISTOPHE. ASPTT MONTPELLIER depuis 2 ans, benjamins à juniors.

NICOLAS OLIVIER. AVIGNON, 94  96 équipe de France jeunes, et depuis 2001 responsable équipe de France juniors.

AVARGUEZ SYLVAIN. ASPTT MONTPELLIER, minimes, cadets, juniors, 5 ans d’entraînement.

PATRICK HARDY.  NIMES benjamins.

LAURENT BORN.  NIMES, je viens du water-polo, je redécouvre la natation depuis 4 ans.

GONZALES MANUEL. 3 ans natation et triathlon.

ANDRE POYAND ROBIN. St CYPRIEN, école de nage. Formation STAPS à Grenoble, (licence)

COLOMBAT  J MARIE. DIJON 3 ans de pratique, benjamins, j’ai une licence STAPS.

MANU BARNADES. ST ESTEVES 3 ans d’expérience à Paris, j’entraîne maintenant à Nimes.

D BOUCHET. Professeur de sports au CREPS de Dinard, j’entraîne depuis 1970.

BARNADES LIONEL. Educateur à  St ESTEVES,  Président de l’Association des Entraîneurs qui organise ce colloque. J’ai proposé la catégorie jeunes pour toucher un maximum d’éducateurs. J’espère qu’on arrivera à mettre en place un document à l’issue de ce stage.

PEGGY CHAPOY ROUGEOT. st ESTEVE travaille depuis 4 ans.

FLORENT PORAILLE. Educateur dans le 78.

Olivier Nicolas.  Quelle est la situation des entraîneurs ?

Réponses.

Vacations,

Travailleur indépendant

Salarié club, 2 entraîneurs

Enseignant d’EPS + heures de club

CDI club 35 heures

CDI intermittent club

CDI club

CDI club 3

Ils sont annualisés, dans le cadre de la convention.

Richard Martinez – Certains ont dit. Ils font tel groupe plus l’école de natation, c’est ce qui m’interpelle. Avoir une implication dans le projet global du club, il faut se sentir impliqué dans le projet global des collègues, car un jour ils seront cadets ou juniors.

Quand on demande au nageur de nager plus vite en général il accélère le mouvement sans gagner en vitesse de déplacement, comment changer cette représentation initiale ? Par moment il sera judicieux de faire autre chose, ces repères il va falloir les mettre en place. Çà m’intéresse qu’au niveau des clubs vous ayez une mission principale, mais que vous soyez aussi investis dans d’autres domaines qui sont complémentaires.

Opposition entre la  représentation statique et descriptive de notre activité et le mouvement. Il faut objectiver auprès du pratiquant cette différence, je vais essayer de vous amener des billes pour vous aider à mieux appréhender votre action. Il faut que le pratiquant intègre des repères qui vont l’aider à se transformer.

Schématiquement : faire l’opposition entre dressage et apprentissage. Dressage on a une idée descriptive formelle du geste qui symbolise la performance au plus haut niveau et alors on enseigne  en dressant son athlète. De l’autre côté on est sur une vision où le geste à une fonction, ce qu’il faut faire découvrir à l’athlète c’est cette fonction, là on va communiquer sur des choses qui vont l’améliorer dans sa compréhension, dans le premier cas l’athlète est objet dans le second cas il est acteur. De toute manière, c’est une illusion de croire que dans le cadre d’un dressage on arrivera au même point. Pour moi, cela m’a pris du temps, On va mener une réflexion on va se mettre à l’épreuve de la pratique. Si vous ne comprenez pas posez des questions.

Quand j’ai commencé il y avait de beaux livres avec de belles photos, Counsilman. Ce qui m’a aidé à me construire, ce sont ces premiers ouvrages avec des photos tirées des bandes filmées, on était sur ce qu’on voyait, qui était l’origine, la genèse de la performance, il fallait reproduire cela avec nos nageurs. Aujourd’hui, je ne pose plus les problèmes dans ce sens là. Aujourd’hui je me demande quelle est la logique de mon nageur quand il essaie de se déplacer d’un point à un autre. On doit évaluer si sa gestuelle est adaptée à son objectif de performance. Là où vous avez une responsabilité, c’est de reconnaître si sa gestuelle est adaptée. Si elle n’est pas adaptée, comment je fais pour lui faire intégrer ce qui est indispensable pour atteindre son objectif.

Je souhaite que vous vous positionnez par rapport à cette approche de la performance.

REP ? : il faut plutôt parler d’une efficacité de nage plutôt que de la position de la main.

Richard : déjà il faudrait que vous vous projetiez sur :  qu’est ce que je vais mettre en œuvre pour lui faire partager cette vision de la performance ?

Je vais travailler à partir de vos propositions, c’est pas moi qui fait le boulot. J’ai pas envie d’aborder la formation comme çà.

Barnades : on va essayer d’être innovants, ce seront vos réflexions qui vont déboucher sur les prochains stages, pas les souhaits des dirigeants. Ces dernières années on a un décalage, par ce que ce  qui est proposé en formation ne correspond pas aux besoins des entraîneurs. Quelles sont leurs préoccupations. L’inter activité est indispensable, on veut vraiment savoir ce qui vous préoccupe. Comment je fais pour faire cela, à quelle porte je dois taper ?

Si on dit à un jeune nageur, nage le plus vite possible pendant

25 M

, on voit un défaut, qu’est ce qu’on doit lui dire, est ce qu’on doit lui indiquer le défaut ou lui faire trouver ?

Q – On doit faire la différence apprentissage dressage.

Dans le dressage on a tel problème, on applique  telle solution.

Barnades, pour le dressage il faut un maître, si le maître disparaît ?

L’apprentissage prendra plus de temps, mais l’investissement en vaut la peine.

Prof EPS, Patrick – on prend une catégorie,, l’intéressant serait de savoir ce qui se fait avant et après. Qu’est ce qu’on fait en amont.

Barnades : le début c’est l’école de natation.

Est ce que l’apprentissage n’est pas une suite logique du dressage ?

Richard , non je n’en suis pas persuadé. S’il y a eu d’abord du dressage on doit pouvoir quand même arriver à l’apprentissage. Mais le dressage entraîne la passivité du sujet, dans l’apprentissage il est acteur, on prend en compte son individualité.

Barnades : pédagogie traditionnelle et pédagogie de l’action.

Richard pour en revenir à Raymond, il faut une bonne connaissance de ce qui fait la performance, il faut la modéliser et à partir de là voir comment peut on accompagner le pratiquant dans la découverte de la performance sur un temps indéfini. Pour ne pas dresser il faut accompagner.  Pour accompagner à bon escient il faut bien connaître la route.

Il ne faut pas une vision parcellaire, le plan affectif est fondamental. Le laisser vivre et le laisser découvrir, ainsi on le met dans une situation de confiance.

Quelqu’un qui commence à s’engluer dans le dressage en n’étant pas actif quand on va le faire basculer vers l’apprentissage il va être mis en difficulté.

Barnades : Il y a quelque chose qui m’est apparu fondamental. Il est fondamental de rester dans l’acte pédagogique. L’évaluation en situation de départ, puis définition des moyens à mettre en œuvre pour atteindre l’objectif. Dans l’entraînement on a tendance à l’oublier. Ainsi on a tendance dès le mois de septembre de partir sur une mauvaise voie. Fait on, dès septembre une bonne évaluation ? De quoi à t’il besoin ?

Qu’est ce qu’il sait faire ? Et non pas combien il nage ?

Richard c’est ce que je mettais sous les mots où est ce qu’on veut aller ? Que sait il faire ?

Dans la séance on va les évaluer.

SAMEDI 25 OCTOBRE 18H00 : RETOUR SUR

LA SEANCE D

’ENTRAINEMENT  (16H00 18H00)

Richard : j’attends vos remarques globales.

Par rapport à la manière dont on a essayé de situer les choses avant cette séance. Maintenant dites qu’est ce qui vous a interpelés pendant cette séance, vos réactions vont démarrer le stage.

Laurent W POLO : paradoxe entre la vitesse et faire le moins de mouvements possible.

Sébastien : défaut récurrent, temps d’arrêt à la cuisse, faire un rattraper à la cuisse, cela renforce le défaut observé. J’ai plutôt tendance à faire faire un rattraper derrière la tête. Quand on met en place un exercice c’est pour corriger un défaut.

Richard y a t’il des défauts ?

Barnades Lionel  : Des positions de tête,  ont ils une représentation, l’importance du placement de la tête.

Laurent : un garçon a une interprétation juste mais une réalisation fausse. Il dit il faut mettre la tête comme ci alors qu’il ne le fait pas.

Richard : intelligence perceptive et intelligence.

Barnades : pourquoi n’y arrive t-il pas ?

Richard : Est ce que c’est du à des insuffisances physiques ou est ce un apprentissage moteur ?

Manu : ils nagent où ?

Richard : Montpellier Narbonne Font Romeu.

Manu : pour certains les exercices étaient connus donc les réponses plus faciles.

Prof EPS : Coulées départ et coulées virages, placement du corps. C’est le départ de la nage et dès le départ çà n’est pas correct. Ca part de la poussée au mur qui n’y est pas, puis les bras qui son pliés .

Richard : organisation posturales et vitesse de déplacement. Il faut  mettre en place.

Demain on va utiliser le schéma de Raymond : corps flottant projectile propulseur.

Sébastien : position du corps avec les planches pour certains le matériel est il adapté ?

Richard : y a-t-il un matériel plus adapté à certains âges avec certaines pratiques. Si la position n’est pas bonne avec les jambes, comment pourra elle être correcte en nage complète.

Sébastien : y a-t-il une bonne position de départ sur le plot ? Est ce que nos plots sont adaptés ?

Richard : Si demain on a une évolution du matériel, si on a une inclinaison de plots comme les starting blocks, continuera-t-on à enseigner le départ actuel ? Où mène-t-on une réflexion sur un nouveau départ ? Que met on en œuvre pour permettre au nageur d’être le plus performant dans le cadre de ce règlement ?

Grégory :Vitesse en fin d’entraînement, un certain nombre de nageurs respiraient alors qu’il s’agissait de nager le plus vite possible.

Ricjhard : comment va-t-on utiliser cela à l’entraînement.

Jean Marie :Reprise de nage trop tôt ou trop tard.

La profondeur du bassin joue sur la reprise de nage.

Richard : Est ce que c’est cela qui est vraiment derrière leur réponse ? On ne va pas changer la profondeur du bassin donc comment faire ? pour répondre au problème posé je reprends trop tôt ou trop tard.

Les nageurs vont reprendre le plus vite possible pour aller vite.

Richard : peut être qu’ils n’ont pas tort à leurs niveaux ?

C’est pas un défaut, ils ont souvent des comportements très adaptés quand on n’a pas de consigne suffisante.

Y a-t-il d’autres questions ?

Demain on parlera du corps projectile.

On est 17 il faudra faire des groupes avec au moins un intervenant par ligne d’eau. Les autres sont observateurs.

On a 7 ou 8 séances, chacun peut passer au moins une fois.

Il faut fixer les objectifs.

Il va falloir dissocier les actions propulsives et la posture. Les transformations prennent du temps. Plus de temps que prévu la plupart du temps. Parfois l’individu apprend plus vite car il est autonome. Il faut dissocier les actions motrices et l’équilibre postural. Quand il y a des habitudes motrices qui sont bien installées. Bien souvent pour en acquérir de nouvelles, il faut être capable de dissocier.

Parfois la tête remonte car ils ont des actions vers le bas. Souvent on monte la tête pour respirer. Historiquement depuis l’origine on a tendance à monter sur l’eau.  Au départ, il faut nager sans respirer pour nager vite.  On sait se déplacer vite sans respirer. Il faut donc ensuite travailler pour associer  la respiration à une grande vitesse de déplacement. Il faut privilégier le corps projectile et faire plaisir au nageur en le laissant nager vite, mais à un moment il faudra intégrer la respiration avec le nager vite.

Barnades : Parfois on modifie la façon de faire au nom du mieux nager et le résultat immédiat est une régression.

Richard : le gamin est cohérent.

D Bouchet :  Raymond Catteau dirait : « il n’y a pas de défaut.» La structure est cohérente.  Lorsqu’on modifie une structure, il va y avoir rupture des blocs fonctionnels et réorganisation avec intégration des éléments nouveaux au cours d’une patiente recherche des solutions efficaces.

Richard :   Il y a inter activité entre la position de la tête  et le reste du corps.

Barnades :  La différence se fait sur un écart de dépense d’énergie.

Richard : Baisser la tête n’a pas toujours permis d’obtenir le meilleur résultat.

Barnades : Il faut pouvoir pour la fin du stage faire des propositions. Peut être que Richard avec les nageurs qu’il récupère à besoin de trouver d’autres moyens. La tête c’est fondamental, lorsque la tête est placée on a un bon repère, c’est une base solide.

Comme le corps change à certains âges, les acquisitions ne sont pas forcement définitives.

Richard : Je suis d’accord avec tout ce qui a été dit.  Le vivant me passionne, quand on voit les solutions diverses adoptées pour survivre. C’est pareil pour nager, il n’y a pas qu’une seule solution.  On ne doit pas être réducteur.  Après, se focaliser sur la tête pour résoudre tous les problèmes de propulsion, je dis non.  Il va falloir ouvrir son esprit pour trouver d’autres solutions.  L’analytique est fondamental, il ne faut pas se focaliser sur le global.  Il faut voir comment plusieurs possibles permettent de débloquer une solution.  Ne nous interdisons rien, pas de dogme. Pour demain, définir des objectifs de travail.

Construire une séance. Travailler vos consignes. Séances de

3000 m

à

3 500 m

.

Demain matin 8h00 à 10h 30.

Il ne faut pas dire prendre des appuis sans le mettre en relation avec la vitesse.

Un appui pour quoi faire ? En polo, en synchro, ça n’est pas le même chose. Il y a tout un travail de repérage qui est très important. Qu’est ce que je peux faire avec mes mains et mes avants bras pour me déplacer ?

DIMANCHE MATIN 8H00

Richard : Modèle théorique du nageur proposé par Raymond Catteau.

On est là pour évoluer tous, par contre je ne partage pas l’idée de faire table rase, le changement ne signifie pas tout oublier, en définitive il n’y a pas grand chose à changer. Tout changer cela serait illusoire et inefficace. Quelqu’un qui est instable a du mal à changer car il ne sait pas où il en est. Il faut à partir de ce que l’on est, agglomérer de nouveaux savoirs. Ce que l’on est, ce que l’on sait a une valeur. J’ai beaucoup aimer ce titre de Claude : « résister c’est créer »  dans la capacité à résister il y a une activité créatrice. Pour êtr, il faut être original en permanence. Appuyez vous sur ce qui existe. Pour disloquer les blocs fonctionnels il faut qu’ils existent. La phase de résistance est importante, il ne faut pas céder complètement tout de suite. La résistance est saine. On va aborder le modèle de Raymond. Je vais attaquer directement le corps projectile-propulseur. Mais il faut d’abord construire le corps flottant. Je pense que cette conception du corps flottant vient en opposition avec notre organisation de terrien où nous sommes verticaux avec le regard dirigé dans l’axe du déplacement alors que dans l’eau il est perpendiculaire, il va falloir transformer ces repères de terrien en repères de nageur.

Patrick : c’est aussi un problème d’EPS, les chutes arrières .

Richard : cette démarche est structurée, ce dont on parle va servir pendant toute la carrière. Plus on va faire de la performance plus il va falloir les associer.

Pour trouver des moyens on ne va pas pouvoir faire tout changer, avec nos élus modifier l’organisation dans nos piscines. On va essayer d’obtenir une transformation en profondeur dans 15 ans. L’utilisation du matériel va être embêtante, mais des fois pour des problèmes de sécurité. On peut utiliser du matériel avec une incidence positive ou négative. On peut en utiliser pour la sécurité puis l’enlever. Dans le corps flottant on peut l’enlever je suis d’accord avec Raymond, mais dans le corps propulseur on peut l’utiliser pour faciliter certaines situations. Il ne faut pas non plus utiliser du matériel en copiant un entraîneur performant.

Dans la construction du corps propulseur on peut ponctuellement utiliser du matériel.

Qu’est ce qui est essentiel dans l’utilisation du matériel pour espérer une transformation positive ?

Pour le corps flottant on en a bien parlé.

Supposons que la construction du corps flottant est acquise, dans la construction du corps projectile-propulseur on va devoir résoudre certains problèmes comme l’alignement du corps dans la coulée, le plongeon, la nage. Action réaction, pour trouver un appui dans l’eau qui permette d’exercer une force dans le sens du déplacement sinon votre appui va traverser l’eau et le corps n’avancera pas. Exercer une pression croissante. Il faut que cette  pression s’intensifie. Sinon quand vous pousserez sur le bras la résultante sera faible. Dans un mouvement il y a des pics d’accélération. Il y a des phases qui contribuent plus à faire avancer.

L’alignement du corps sur l’axe du déplacement. Se rendre indéformable, « l’américain quand il se déplace, il a le corps qui se déforme, ce qui s’accompagne de mouvements perturbateurs. Le corps propulseur : chercher à communiquer des accélérations  à son corps avec la main l’avant bras et peut être le bras dans la direction du déplacement mais en sens contraire avec des forces croissantes.

Quel type de situations proposez vous à des jeunes pour pouvoir construire ce corps projectile, et cette accélération-projection de la masse du corps vers l’avant ? Le but du jeu sera d’avoir des réponses pertinentes.

Cinq minutes pour l’écrire.

Proposer des situations qui permettent de garder le corps projectile en agissant en propulseur pour propulser le corps vers l’avant.

Barnades : ne peut on pas considérer que si on a une grande accélération de la masse on est toujours projectile. N’y a t-il pas une subjectivité ? L’accélération n’est pas toujours présente, on peut avoir diverses réponses, on peut nager 1’10’’ avec 10 mouvements aux

25 mètres

en accélérant beaucoup à chaque mouvement ou bien en entretenant sa vitesse.

David : Il faut identifier le sens du déplacement, proposer des exercices avec les pieds les premiers. On demande de réaliser la plus grande distance possible avec un certain nombre d’actions propulsives puis en ajoute une contrainte de vitesse.

Barnades : sommes nous dans le thème proposé ?

Richard : d’après vous n’y a t-il pas des étapes ? On peut être allongé sur le dos ou le ventre et progresser par les pieds ou la tête. J’ai insisté sur la notion d’accélération de sa masse. Pour le gamin il faut que cela ait du sens.

Christophe : je pensais une flèche max

15 mètres

pour un benjamin

15 mètres

en 15 secondes, une fois qu’il a acquis cette position on lui dit de rajouter des battements, il va faire 15 secondes, alors il va prendre conscience qu’il faut être projectile et propulseur pour aller plus vite.

Richard : Etes vous d’accord ?

Barnades : La question était en rapport avec les propulseurs.

Richard : il s’agit d’identifier ce qui est en rapport avec les propulseurs.

Sylvain : si ils continuent avec en plus un passage de bras,  le nageur va comprendre, mais il faut mesurer le nombre d’actions motrices et le temps.

Barnades : paradoxe entre création de vitesse et maintien du corps projectile, en nage complète j’avais essayé de maintenir le corps projectile, si les nageurs sont trop en rattrapé ils ont du mal à créer de la vitesse. Mais en sprint ils sont en opposition  ce qui est en contradiction avec le corps projectile.

Richard : c’est le corps indéformable.

Barnades : Ce que j’ai dans la tête : un nageur de demi fond va maintenir un corps projectile.

Richard : je ne suis pas gêné par les deux types de réponses.

Barnades : il faudrait arriver à jongler avec cela.

Richard : autres réponses.

Barnades : travail en simultané. Comment faire dans le premier objectif maintien du corps projectile ? Distance maxi par coups de bras est il capable avec une action de glisser loin ? Avec l’expérience on arrivera à déterminer ce qui est bien. 4 mouvements pour un benjamin. S’il a besoin de huit mouvements il n’est pas capable de maintenir l’équilibre. Dans un second temps on va mesurer le temps. Créer plus de vitesse. Dans un second temps se donner des outils d’évaluations.

Patrick : Simultané ventral dorsal avec un pull, coincé aux genoux, aux chevilles, l’accélération de masse, je la vois sur du simultané, c’est plus facile à sentir en simultané, exemple reprise de nage en brasse. Derrière on le met sur la nage alternée.

Manu : pour compléter, la vitesse de départ et de virage, à quel moment reprendre la nage pour ne pas perdre de vitesse. Il y a la où c’est la mise en action de la nage, il est important de leur faire ressentir la reprise de la nage

Richard : On est déjà loin dans le processus. C’est pointu, on va voir cela dans le niveau de nageurs élevés, mais pour un niveau inférieur ?

Hier on a fait des départs, si on parle accélération il y a une vitesse, il faut leur donner les moyens d’identifier des repères quand ils se déplacent vite. On mesure on ne mesure pas, oui on peut faire une évaluation à la fin. Pour voir si les effets du cycle et des exercices proposés ont eu un effet. Je crois que vous allez utiliser les coulées, les glissées. Quand prennent ils conscience de leur déplacement quand ils poussent au mur ou dans la coulée ?

En voiture on n’a pas toujours le nez sur le compteur, on est sensible à la signalisation, au bruit du moteur et à d’autres indices.  Un nageur à un moment donné il doit s’approprier la notion de vitesse. Quand on nage quelles sont les vitesses maxi, est ce sur les actions de départ uniquement qu’ils vont travailler. Je suis d’accord avec Lionel, le travail en simultané, oui.

Plus de surfaces motrices, plus de force et problème d’équilibre.

Il faut choisir les choses les plus simples pour lui faire sentir la vitesse. On crée une forte accélération vers l’avant. Plus l’accélération sera grande si on ne perturbe pas l’équilibre postural on va aller très très loin. Même un nageur débutant peut le faire.

Illustration visuelle, traction de bras puis traction de bras avec battements, l’accélération dans la seconde situation est plus importante.

Barnades : dans la seconde situation elle a une plus grande vitesse initiale.

Richard : prise de conscience identification de sa capacité à accélérer. Créer la plus grande accélération possible. Le battement va être équilibrateur pendant le mouvement de bras. Il y a une synchronisation qui permet d’optimiser.

En terme énergétique et en terme de construction de la motricité  il y en a qui utilisent peu le battement. Les meilleurs nageurs au monde utilisent le battement.

Barnades : comment ne pas faire l’erreur de substituer les jambes aux bras ?

Richard : 2° vidéo. Idem 1 avec mouvement alterné.

1° Situation pieds lestés la vitesse décroît, les pieds tombent au fond.

Identifier l’objectif de chaque mouvement. Il faut que les nageurs aient une représentation la plus fine possible de ce qu’est un déplacement à grande vitesse. Il faut tout apprendre, savoir économiser et savoir créer.

3° vidéo tirer et pousser sur la ligne. Montrer par rapport à un point de départ l’accélération qu’on est capable de produire et l’amplitude du déplacement obtenue.

Quand on va parler d’amplitude et de relâchement, le relâchement est lié à une grande vitesse de déplacement.

Ce sont des exercices qui vont les aider, comme des gammes.

Vidéo 4 : le défaut classique, les débutants que font ils ?  Par rapport à la tâche demandée, ils ne savent pas adapter leur comportement.   Le débutant va d’abord essayer de lever le coude. 

Le débutant sans force, en tirant sur la ligne d’eau, va être capable d’accélérer.

Ophélie tire sur la ligne sans lever son coude en s’adaptant à une autre situation.

Maintenant quand on met la main dans l’eau, l’objectif c’est le même, accélérer sa masse au maximum pour produire le plus grand déplacement vers l’avant en inertie. Sur le retour de bras il faut essayer de maintenir la vitesse. Je suis d’accord avec toi Manu, ici on est sur l’analytique mais je ne suis pas sur que c’est en ajoutant A +B +C qu’on va arriver à la réussite globale, il faut les laisser intégrer progressivement ces éléments dans la nage complète.

Ceci sont des exercices que j’utilise, tirer sur la ligne  sur le ventre et sur le dos. D’où l’importance de créer des repères cinétiques chez le pratiquant.

J’identifie trois capacités dans la vitesse. Il n’y a pas d’ordre chronologique.

Barnades : quand on a fait le constat du manque de vitesse, comment intervient on auprès du nageur ?

Richard : La première chose, c’est identifier, la capacité d’observation du résultat obtenu avec des gestes différents. L’entraîneur c’est un être humain, ses capacités sont évolutives, il faut entraîner ses propres capacités d’observation, mon œil s’est affiné au cours de ma carrière. Il n(y a pas de fatalité, avec du travail on peut compenser des insuffisances. Je refais des gammes à intervalles réguliers. Le programme au tableau me permet de laisser travailler le groupe en autonomie et de m’occuper en particulier d’un où deux.

Il faut savoir ce que la diversité peut apporter. Je fais des gammes. En nage complète est ce que ton intention est la même que lorsque tu fais des exercices ?

Une nageuse m’a perturbé et m’a aidé. Céline Couderc n’a pas beaucoup progressé en force pure et en indices physiologiques, mais sur les dernières années elle a progressé sur sa façon de nager.

Le nageur va être acteur en recherche de ses propres solutions. Il va falloir l’aider, car cela va prendre du temps.

Barnades : cela doit entrer dans le projet, en benjamin ils doivent avoir des moyens d’évaluation  de leur nage.

C’est une éducation à faire à 14 ans.

Richard : ce sont des considérations importantes, le monde idéal n’existe pas. Je crois que à un moment donné on ne voit qu’un programme, essayons de prendre en compte les individus, le programme est fait pour une moyenne qui n’existe pas. Il faut être capable de s’organiser pour différencier. Il faut accueillir la différence. Se disperser le moins possible.

Barnades : essayer de réfléchir à la situation maximale.

Richard : Pourquoi croîs tu que je fais de la formation ? Pour vous et pour moi, car je crois que si vous travaillez différemment je m’y retrouverai.

La complexité et la difficulté nous aident à progresser.  Un peu de polyvalence cela ne fait pas de mal.

Barnades : intervenir sur plusieurs catégories c’est utile. Plus on va être isolé moins on va être performant, car moins riche.

Richard : L’efficacité

1 Le nombre de mouvements pour l’amplitude motrice (AM)

2 La vitesse pour la coordination (CM)

3 La durée pour l’endurance (EM)

Il ne faut pas perdre de vue les relations d’inter activité de ces trois facteurs.

Les trois sont importants. Même pour le

50 mètres

on est confronté à un problème d’endurance motrice.

Il faut tenir une vingtaine de secondes.

Richard : formalisation des consignes c’est important, pour des publics différents on va formuler les consignes différemment pour obtenir le même résultat. Ce sont des facteurs non pas limitants mais des facteurs enrichissants. Rien ne remplacera votre volonté de vous mettre en difficulté, c’est une prise de risques.

Il faudra prendre en charge des groupes d’entraînement différents qui vous poseront des difficultés qui vous permettront de progresser.

La vitesse joue un rôle central, son rôle est essentiel  au développement des habiletés motrices des nageurs, car elle organise et structure leur activité.

Attention aux consignes, plutôt : « nage plus vite, que tourne les bras plus vite. »

Tout progrès ne pourra être établi que s’il est en relation avec la vitesse de nage observée.

Question d’un stagiaire, n’est ce pas contradictoire nager plus vite avec moins de mouvements ? Pour moi ça n’est pas contradictoire avec leur niveau actuel, ils n’ont pas d’autre réponse.

C’est eux qui nagent, je suis un consultant.

Les jambes contribuent à entretenir la vitesse.

Pour glisser loin on est dans l’obligation de créer la plus grande vitesse possible.

Certains confondent amplitude maximale et amplitude optimale, sans déformation du corps.

François Bigrel vous exprimera la même chose à sa façon. On ne peut pas occulter l’individu singulier qui produit l’action.

Patrick : il faut ramener la distance au temps,  par rapport au tableau donné il manque une colonne vitesse.

Situation         distance          mvts    temps  dist/mvts         temps/mvts     nb mtvs/mn

25 M

               10        20’’     2,50m              2                      30

25m                 10        15        2,50m              1,5                   40

25 m

                10        10        2,50m              1                      60

On ne choisit pas les distances uniquement en fonction d’impératifs physiologiques mais aussi en fonction d’une endurance motrice.

D Bouchet Exemple Sadovii à Brest 1994 : 15 X

400 m

en 4’40’’ toutes les 6 minutes avec 28 attaques de bras par

50 m

.

DIMANCHE  27 OCTOBRE 14H00

Richard : retour sur la séance du matin

Sylvain : C’était la même séance pour les quatre lignes d’eau et on adaptait en fonction du groupe

Rôle et importance de la tête, départs coulées, comment est comprise la consigne, est ce que ce qui est fait est bien ce que l’éducateur a demandé ?

10 X

50 M

crawl départ plongé en demandant de sortir de la coulée avec le plus de vitesse on a mis un plot à

7 m

est on a chronométré à chaque coulée, départ aux pieds et passage devant le plot à la tête.

Sur les coulées ce que j’ai observé : la flèche est presque satisfaisante. Après on demandait dans la continuité du

50 M

de garder la tête baissée et de rester gainé ce qui n'était pas forcement bien réalisé. A la sortie de chaque coulée retour sur l’exécution.

Ensuite crawl deux bras et crawl normal puis idem en dos la consigne était de conserver la flèche en transperçant l’eau.

Ensuite 4 X

50 m

avec 10 passages de bras à fond.

Ici encore on répétait ce qui avait déjà été dit la veille. A force de répéter et de faire comprendre  on observait une transformation.

Puis dos + brasse, en dos

25 m

jambes +

25 m

nage complète en conservant la flèche. En brasse

25 m

jambes puis

25 m

nage complète. Faire le moins de ciseaux possible.

10 X

50 M

dos départ plongé avec le plot à

6 m

au lieu de

7 m

, coulée, sortir le plus vite possible mesurer et chronométrer. La flèche est à peu près acquise, dans les coulées, mais en nage complète, cela se gâte.

4 X

50 m

crawl au choix, progressifs,  consigne : du premier au dernier accélérer mais sans altérer la nage, placement de la tête, gainage, corps indéformable, ils sentent que lorsqu’ils s’engagent physiquement le contrôle postural est perturbé.

Ils essaient mais ne réussissent pas, il y a un progrès dans la séance. Ce qu’ils disent est en relation avec ce que j’avais observé.

Richard : ont ils eux exprimé des difficultés à respecter les consignes dès qu’il fallait nager plus vite ?

Sylvain : Oui, c’est bien dit.

Sébastien : exercice avec pour objectif de nager de plus en plus vite en conservant la technique, pourquoi ne pas faire une évaluation en début de séance  en donnant un nombre de coups de bras par répétition ? On est autorisé à en faire un de plus à chaque répétition.

Richard : Cela me va bien.

Sylvain : ce qu’on voulait c’est qu’ils se débrouillent pour aller vite.

Richard : objectif atteint ? On peut se poser la question, tu me dis objectif partiellement atteint, peut être que les consignes sont insuffisantes, peut être qu’il faut mettre dans la consigne quelque chose de mesurable ?

Sébastien : l’objectif est de donner aux nageurs un repère.

Manu : il faut garder le thème de la séance, j’ai un peu modulé j’en ai fait 6, trois en crawl trois en dos, en indiquant une position de tête en bas en crawl, en arrière en dos. Je n’ai pas l’impression qu’il faille mettre des coups de bras partout.

Barnades : ce qui était intéressant, c’était l’évolution technique avec la vitesse, pas les coups de bras. C’est plus complexe et cela arrive plus tard.

Manu : en fonction de vos réponses je vais proposer des choses différentes, pour certains encore de la posture, pour d’autres on peut passer à autre chose.

Manu : on ne peut pas dissocier le postural du moteur.

Manu : je reviens sur le thème 11 / 13 ans, chez les benjamins il y a un tableau donné par Richard qui indiquait que chez les benjamins on ne doit pas trop travailler sur les coups de bras.

Richard : c’est pas contradictoire mais complémentaire.

Barnades : attention à la tête en arrière en dos qui amène une variation de la position du bassin de la rétroversion à l’antéversion.

Richard : le prochain , que chacun fasse son compte rendu.

Laurent : j’ai pris cette séance comme un challenge car je m’occupe d’habitude de petits. J’ai suivi le déroulement de la séance avec l’objectif principal, je suis intervenu non pas pendant la nage mais après.

J’ai apporté quelques petites modifications, le 300M j’ai demandé un retour de bras sous l’eau pour qu’à chaque mouvement ils sentent l’accélération.

Richard : c’est intéressant, ce qui m’intéresse c’est comment ils se posent le problème. Ta démarche m’intéresse cela me paraît un bon questionnement.

Laurent : sur les cinq nageurs, une seule de Font Romeu comprenait les consignes.

Richard : l’adaptation que tu as mise en place ne me dérange pas.

Laurent : retour sous l’eau pour casser la vitesse pour sentir l’accélération à chaque mouvement.

Richard : va dire le retour des bras va me freiner, est ce le choix le plus pertinent ? Est ce que la situation mise en place ne va pas au contraire les mettre dans une situation facilitante et non pas plus difficile ?

Pour moi tu les as mis dans une situation facilitatrice, pour moi le retour aérien des bras avec les jambes alternées cela leur facilite la tâche. Dans l’étape suivante il faudra faire le retour aérien. C’est le type d’attitude qu’il faut avoir c’est une situation où on leur permet de réussir.

Laurent : ensuite on a travaillé les départs plongés en insistant sur la rigidité du corps. « En cas de gastro on serre les fesses » Emma plongeait avec les jambes non gainées avec cette consigne c’était mieux.

Ensuite avec les départs en dos, j’ai associé une vitesse à la distance avec le chrono. L’objectif du 10 X

50 M

était de conserver la vitesse à la sortie de la coulée.

Richard : pensez vous que l’objectif est bien formulé ?

Laurent : Charly m’a fait une coulée de

15 m

, la consigne était mal comprise.

Richard : Quand on définit la tâche qu’est ce qu’on cherche à obtenir, qu’est ce qui a le plus de sens dans l’idée d’amélioration de la performance ? Qu’est ce que vous avez derrière la tête ?

Sylvain : je voulais qu’ils aillent plus vite au cours de l’entraînement.  Laurent a changé la consigne.

Richard : la cohérence du gamin, tu n’as pas besoin de lui dire.  Les gamins vont s’organiser pour répondre à la question posée sortir le plus vite possible à

7 m

. C’est un objectif d’évaluation, et l’objectif d’apprentissage ?

Richard : le rôle de la tête dans la coulée est fondamental. Sur 10 répétitions on doit avoir une amélioration, sur

7 mètres

ont isole la coulée de la nage.

Quand vous définissez un exercice il faut savoir ce que vous mesurez.  Les consignes c’est hyper important, les consignes doivent être précises. Il faut savoir ce qu’on mesure.

Barnades  yo : avec le temps on arrive mieux à déterminer les composantes.  A vouloir simplifier on dénature le problème. A force de chercher des situations qui se rapprochent du global, il ne faut pas s’en priver.

Richard : quand on voit dans le comportement du sujet une confusion, il faut structurer la situation

Laurent : après le 10 X 50m j’ai senti une petite baisse de concentration. J’ai transformé le 4 X

50 m

en 4 X

25 m

avec le chrono, ils ont tous réussi la tâche.

Patrick : Cinq nageurs, les plus experts du groupe, quatre filles et un garçon, c’est une séance où quand on découvre les nageurs, on part sur un objectif qu’on fait évoluer en fonction des nageurs. Pour le 10 fois

50 m

, je donnais le temps une fois sur deux. Ils avaient déjà des moyens de s’y prendre un peu perfectionnés, j’ai essayé de leur apporter des éléments pour leur faire comprendre que ce qu’ils faisaient n’était peut être pas encore parfait. Le garçon n’était pas au niveau il essayait mais n’y arrivait pas. Sur le travail de traction j’ai laissé la liberté du retour des bras, pour la seconde série je leur ai suggéré de changer le retour des bras pour voir si ils avaient moins de problèmes. On a eu la réponse immédiatement avec une intensité progressive de la traction. Une a choisi le retour sous marin sur le travail dorsal, tête immergée et corps gainé.

Sur les 4 X

50 m

, avec 10 mouvements vite, comment leur permettre de matérialiser leurs progrès ?

Vous allez de ce point, vous allez le plus vite possible et le plus loin possible sur 10 mouvements.

Richard : l’intérêt est de faire deux choses, matérialiser la distance réalisée et aussi prendre le temps pour indiquer le temps réalisé. Il faut objectiver l’évaluation, il faut un retour d’informations sur sa performance, vitesse et temps. Là on donne des repères sur les capacités à créer de la vitesse.

Après j’ai fait pareil en dos, puis le 6 X 50 en deux séries de   trois.

Barnades Lio : on a essayé de prendre des mesures sur les plongeons et l’efficacité motrices sur les 10m en simultané. J’ai trouvé les enfants réceptifs, et j’ai noté une amélioration de 2/10° de seconde sur 3 secondes.

Richard : Lio soulève quelque chose d’intéressant. Les gamins sont pas fous, on leur demande de faire moins de mouvements, ils font des battements, comment fait on pour éviter cette dérive et qu’on obtienne l’effet souhaité ?

Comment fait on ?

Lio : j’ai pris le chemin le plus simple, pas de jambes entre les mouvements. Mise au point pendant la consigne.

Comme je fais cet exercice chez moi, j’ai un niveau d’exigence, 5 sur le ventre et 4 sur le dos en simultané.  Ils y sont presque tous arrivés. Pourquoi n’y arrivent ils pas ? la tête, ils ne maintiennent pas leur équilibre. Ils avaient des soucis pour inspirer, ils m’ont demandé quand respirer. L’inspiration on l’a posée comme un frein, ils se sont rendus compte qu’il était plus judicieux de placer l’inspiration quand ils ont de la vitesse.

Richard : on va essayer de se servir de cet exercice qui est riche. Comment le faire évoluer pour être en adéquation avec la recherche de la performance ?

Lio : la vitesse avec la mesure du temps.

Richard : on aurait pu faire 4 X

25 m

  avec du travail intercalé. On peut faire les

25 m

ils vont faire 6 à 8 mouvements avec 20 secondes. Poser la question des jambes. Est ce que le battement me permet de créer de la vitesse quand je ne mets pas les bras. Ainsi ils trouveront seuls la solution. Tu as fait moins de coups de bras avec  tes jambes, mais tu es allé moins vite. Le problème de la respiration, les actions respiratoires vont s’opposer à notre objectif d’aller plus vite. Je peux très bien associer respiration et propulsion, on doit trouver des situations qui sont en cohérence avec les exigences du haut niveau. C’est pas inné. Sauf pour les petits Mozarts.

Lionel Barnades : sur les nages complètes le plus important fixer c’est de fixer la tête en utilisant d’autres repères que visuels. Il faut de la concentration.

Richard : on doit être attentif pour voir ce qu’ils mettent en œuvre pour réussir.

Le niveau d’attention va s’élever avec l’habitude. Plus on mobilisera leurs capacités d’attention, plus leur niveau d’attention va s’élever. Le nageur doit être acteur de ses transformations.

Marine s’est plainte de l’adducteur gauche.

Richard : on fait la pause, il faudrait que vous utilisiez les remarques faites depuis le début pour construire vos séances.

DIMANCHE 18H00

Retour de la séance.

Richard  : Approche descriptive, dans le fonctionnel, c’est l’accélération qui va placer l’inspiration. C’est pourquoi il est important de comprendre ce qui est fondamental. C’est la même chose en brasse et en crawl, un peu moins vrai en dos. On peut nager vite et nager beau.

Sébastien : a fini en nage complète.

Christophe : j’ai pataugé, quand je suis arrivé j’ai lancé un 8 X

25 m

, on avait annoncé l’objectif de la séance : maintien de la vitesse produite. 2 en pap et  2 en brasse deux fois, j’ai seulement dit bien nager afin de voir ce qu’ils feraient. L’observation m’a montré que pap et brasse sont plus durs que dos et crawl, j’ai vu des oscillations verticales. Alors j’ai proposé des jambes en essayant de rester à plat. Mais j’ai vécu un paradoxe car ils faisaient des oscillations verticales. Est il possible de nager le pap sans oscillations verticales ?

Richard : as tu utilisé du matériel où pas ? La flexion de la tête va entraîner des oscillations verticales. En battements le débutant ne fixe pas les parties hautes du corps. L’expert ne bouge pas les épaules. Réfléchit à ta pratique. Si tu as un doute tu demande à un copain à côté.

Christophe : Quand j’ai demandé de nager plus vite, ils ont été plus à plat. Après, ça a été un peu dur, car ils ont dit qu’ils étaient fatigués. 4 X

75 M

plus un

25 m

bien nagé.  Ondul + G + D + deux bras, objectif rester aligné.  Objectif leur faire sentir qu’on gagne plus de vitesse avec deux bras qu’avec un bras. Ils ont demandé quand respire t-on ? J’ai dit vous respirez quand vous voulez. J’ai eu un peu de tout.  J’ai l’impression que la respiration la plus efficace a été la respiration sur le côté.

Richard : C’est très bien, avec les petits tu dis respire à droite puis respire à gauche ainsi ils gardent la vitesse. Après on résoudra le problème comment respirer devant. On leur demandera quand se situe la phase respiratoire quand vous respirez sur le côté ?

Christophe : si moi je ne connais pas la solution ?

Richard : il va falloir augmenter ton niveau d’expertise pour éviter de dire de grosses bêtises.

Christophe : Ensuite 4 X

25 m

en gardant le même nombre de coups de bras en accélérant, j’ai pensé qu’à la fin avec plus de vitesse ils nageraient plus à plat.

Richard : ton objectif c’était de rester à plat.  Tu peux si le battement est continu, si les nageurs sont capables de dissocier. Quand ils y arrivent tu peux leur faire sentir que le battement ne perturbe pas l’équilibre du corps. L’ondulation c’est pareil, mais en plus elle va donner des accélérations.

Au début il faut donner la structure au corps qui ondule avec la tête qui lance le mouvement ensuite on va chercher une sinusoïde plus plate avec des accélérations moins verticales.

Manu Barnades : un peu le même principe, mobilisation de la tête, j’ai fait un travail de posture avec les ondulations. Sans planche ils vont souvent au fond. Ils font des ondulations avec un geste sans force. Ils font leurs ondulations derrière. Travail de posture, chose très scolaire, doigts à la surface et les jambes qui ne sortent pas de l’eau de façon à construire la surface derrière.

Dans le 8 X

50 M

on alternait ondulation et ciseaux en ciseaux moins de 7 mouvements sur 25m. En ondulation entrer par la nuque, et les faire réfléchir comment faire pour avoir le temps d'entrer par la nuque, ils ont trouvé qu’il fallait une poussée des bras explosive.

Richard : je dis Phelps nage à plat, mais le débutant doit passer par l’étape de la sinusoïde marquée.

X : Poussée explosive, parle t’on de force ou de vitesse ?

Richard : il y a une forte vitesse.

X : le jeune va peut être comprendre le terme de force.

Barnades : dégager les épaules est important.

Richard : la façon dont Manu donne ses consignes fait déjà l’analyse de la technique. Qu’est ce qui se passe qu’est ce que j’ai besoin de réaliser.

Manu : 6 X

50 M

  j’ai vu que l’entrée par la nuque était bien réalisée j’ai demandé un nombre de mouvements de bras, ils en faisaient plus qu’en jambes. Alors ils se sont appliqués sur les bras. J’ai mis 3 X 100m 4 nages ; j’ai donné des contraintes en pap et brasse. Ils ont tendance à ne pas intégrer la technique pendant la petite série. En pap ils ont des problèmes de coordination, en pap les deux narbonnais ne mettent qu’une seule ondulation. Surtout quand ils vont vite.  Retarde ton ondulation, pousse, puis après, fait ton ondulation. Je leur ai dit de placer l’ondulation comme dans la coulée de brasse.

Richard : dans une situation ils vont être performants et pertinents, dans ta coulée de brasse tu mets ton ondulation quand ?

Barnades : les jambes sont gérées de façon réflexe.  Si on donne une information sur une situation connue alors on les aide. Le souci c’est que c’est une situation inconnue. C’est eux qui vont produire. Ils ne peuvent pas agir dessus par ce que ce n’est pas conscient. Ils ne peuvent pas modifier.

Richard : on a un rôle déterminant dans les situations qu’on met en place.

Une petite ondul avant les bras, se donner de la vitesse au moment juste avant l’action des bras. Quand ils ramènent les bras il faut qu’ils conservent de la vitesse.

Question : en pap on a toujours un gros problème, dans l’apprentissage on rencontre des problèmes. A t-on besoin des jambes pendant l’apprentissage ? Depuis le début de l’année je fais du pap avec un pull.

Barnades : organisation par les bras avec entrée par la nuque. Dans l’apprentissage on est dans du linéaire. Pourquoi les gamins ont des difficultés avec le pap.

Patrick :  moi enseigner le pap, j’y arrive pas. La plupart du temps ils apprennent seuls. A t-on besoin des onduls ?

Barnades : si l’objectif c’est la vitesse, ils vont se servir des bras.

Richard : les jambes soit on les utilise pour obtenir la structure.

Je crois que la discussion qu’on a est très utile. On est capable de décrire la technique, mais pas l’enseignement.

Manu : les coordinations ne s’enseignent pas. Le battement doit répondre à un déséquilibre.

Barnades : c’est de l’expérience personnelle depuis 4 ans on enseigne comme l’a dit Raymond entrée par la nuque. Et travail de bras.

Patrick :  toi tu n’es pas centré sur le travail d’ondulation.

Barnades :  la consigne c’est d’abord, entrer par la nuque, puis on dit on propulse avec les bras, puis on entre par la nuque. A aucun moment on ne dit quand placer les jambes. Pas de consigne sur les jambes.

Richard : on n’enseigne par à partir des jambes .

Jean Marie : j’ai fait le même schéma que les autres avec les jambes. 4 X

25 M

en jambes avec

15 m

vite chrono, un bras devant un bras le long du corps. On va plus vite bras le long du corps en pap, mais en brasse on va plus vite bras devant.

Ensuite éducatif en pap, on laisse les bras aux cuisses. Ensuite en nage complète, pas  de respiration pour ne pas perturber. Ensuite 4 ondulations puis on respire. Replacer la tête avant que les bras n’arrivent devant.

Idem en brasse : en insistant sur le replacement de la tête. Ensuite retranscrire ce replacement en nage complète. Puis travail en 4 nages. Avec une contrainte de vitesse en pap et brasse. L’accélération demandée permettait d’éliminer le temps d’arrêt devant. Puis

15 m

pap départ plongé. Le 2° ils devaient se concentrer sur une chose non réussie au premier  essai.

Richard : des choses importantes sont ressorties, la position de la tête et l’importance de l’action de la tête en pap. Une fois que cela est acquis, on recherchera la vitesse. Le pap, c’est particulier. On va chercher un mouvement assez continu. Sur la brasse utiliser la vitesse et la mesurer. Le ciseau doit produire une accélération. Ils doivent rapidement se déplacer plus vite.

Jean Marie : Question : comment intégrer le roulis dans les exercices qu’on propose ?

Richard : A quoi ça sert et pour quoi faire ? Moi je sais pourquoi. Au début je disais en dos dégager l’épaule et en crawl aussi. On me disait les meilleurs nageurs ont un roulis important. Je conteste ce point de vue, je pense qu’il faut faire travailler la capacité à produire une accélération de la vitesse.

En dos j’émets l’hypothèse que pour se déplacer plus vite il faut dire au nageur de fixer l’épaule opposée. Maintenir l’embarcation à plat. Pendant la poussée il faut garder un corps rigide. Fixer l’épaule opposée et se concentrer sur l’augmentation de la vitesse.

Quand il a bien senti qu’il progressait dans l’exercice ? Il faut lui dire : pourquoi tu n’utiliserait pas cela dans la nage complète ?

Le retour rapide des bras n’est pas forcément une bonne chose, car souvent cela entraîne un arrêt du bras dans le prolongement de la tête pour quelle action propulsive ?

LUNDI 8H00

Richard :  La méthodologie de l’entraînement est importante, il y a des phases où il faut être très près de  ses nageurs et d’autres où il faut être plus loin d’eux on leur laisse de temps de la patiente recherche de la solution efficace. Ceci doit être organisé. Ensuite par rapport à tout ce qu’on a déjà dit, trouver les modalités d’efforts compatibles avec nos objectifs. J’ai déjà entendu dans vos remarques des réponses satisfaisantes. Il faut organiser les conditions de l’effort pour que la réussite soit possible.

Barnades : il  faudra nous donner des repères comme tu les utilises toi. Il nous faut des moyens pour rendre possible la réussite de la tâche. Si la récupération est insuffisante on ne peut pas faire réaliser la tâche.

Richard : si ça n’est pas dans nos habitudes, c’est par ce que ceux qui ont théorisé l’effort ne  se sont pas penchés sur la technique. Quels sentiments de culpabilité j’ai éprouvé comme jeune entraîneur quand je sortais des 10 ou 15 secondes de récupération indiquées. Quand on est confronté à des phases d’apprentissage, les repos doivent correspondre aux besoins réels de vos nageurs. Si on vise un développement d’une qualité particulière alors là je peux pour les papillonneurs utiliser un éducatif sans faire de nage complète, je les met dans une situation pour travailler la durée. On distingue la phase de recherche de solutions motrices de la phase de stabilisation,  on voit les choses différemment.  L’entraînement, sa planification doit permettre de prévoir ces différents aspects. Aspect cyclique de l’entraînement. Je fais en gros trois cycles par an : septembre à  décembre, janvier avril, mai août. Il faut les deux, plus on est performant d’un point de vue physiologique plus on peut être performant d’un point de vue moteur. Si je met des volumes trop importants dans les phases d’apprentissage je n’y arrive pas. Petites séances en distance 5 kms au lieu de 8,5, en un peu plus de deux heures. Si on est fatigué, le niveau de vigilance baisse. Si on n’a pas récupéré on ne peut pas bien nager.  Avec les petits, attention la vigilance ne peut pas être sollicitée au maximum pendant deux heures.

Il faut alterner.

Barnades : on expérimente sur les phases de repos du travail de coulées ou de départ, avec un temps de concentration court.

Richard : vous avez un effort de concentration à faire pour optimiser la réussite de la tâche assignée aux nageurs. C’est notre travail. Après il faudra observer, réguler. On doit avoir cette intention. Ce qui peut différencier deux entraîneurs à volume de travail égal, c’est la curiosité du premier en ce qui concerne l’organisation et sa recherche pour organiser la réussite de ses nageurs.

Le kilométrage n’est pas essentiel. Ce qui compte c’est de savoir pourquoi l’entraîneur a fait tel choix. Ce fil directeur c’est ce que vous devez construire. Il y a quelque chose qui doit organiser votre entraînement.

LES POINTS CLEFS DE MA DEMARCHE

C’est l’intention qui organise ou détermine le comportement de l’individu, c’est la fonction qui crée l’organe.

Enseigner la vitesse me semble donc être la chose la plus essentielle à notre activité.

Permettre au nageur d’acquérir une représentation fonctionnelle de ce qu’il doit faire, et non pas descriptive ou formelle où l’on cherche à reproduire le geste idéal. Le geste est à imaginer  à inventer. On a la responsabilité d’évaluer si le geste est conforme aux objectifs.

Enseigner le sens de l’action me semble essentiel..

J’ai une idée dans la tête de la construction du nageur. Il va falloir transformer les représentation du nageur, du modèle descriptif au modèle fonctionnel, alors le nageur n’attend plus les recettes apportées par l’entraîneur, il va nous apprendre les solutions  La recherche commune effectuée par le groupe de nageurs va nous mener plus loin. Ils vont partager leurs expériences. Si mes nageurs vont plus vite aujourd’hui, c’est par ce qu’ils mettent en commun ce qu’ils font. Je ne fais pas plus de volume qu’il y a dix ans, mais je travaille différemment.

L’hétérogénéité de mon groupe est intéressante et utile à tous. Le développement des capacités motrices doit être associé à une habileté motrice.

L’efficacité motrice comme principe organisateur de l’entraînement

Certains exercices visent le développement de l’habileté motrice du nageur.

On a pour rôle d’accompagner le nageur dans son apprentissage.

Ex : on fait des

50 m

, on doit avec le même nombre de mouvements améliorer la vitesse. Au bout d’un moment il ne va pas y arriver. Il a le potentiel physique pour y arriver, mais il ne réussit pas. Il faut trouver des solutions, il faut imaginer des exercices qui puissent le faire accéder à des perceptions qu’il ne peut pas atteindre en faisant un exercice complet, on simplifie en faisant de l’analytique, on imagine des exercices dont les contraintes vont obliger le nageur à réussir, s’il y a progrès, il y a compréhension. Sur l’exercice on observe un progrès qu’on n’observait pas en nage complète.

Pour accéder à des coordinations supérieures il faut dissocier l’organisation actuelle.

Exercices pour le crawl qui permettent d’outiller le nageur pour aborder la nage complète.

Le skieur doit dissocier le haut du corps et le bas. Les épaules doivent rester dans la ligne de pente sinon on ne peut pas agir. Le débutant embarque tout. Quand on s’élève dans le niveau de performance il en reste des résidus chez le sportif de haut niveau.

Illustration vidéo : la vitesse permet de maintenir les pieds à la surface même lestés.

Travail de bras : essuie glace, avec les jambes qui ne sont pas perturbées. Dissociation des syncinésies.

Ainsi on donne des outils pour aborder les coordinations de nage complète.

Laurent : a quel moment peut on dire qu’un battement est bon ?

Richard : le battement est équilibrateur,  le nageur peut être performant avec la planche, mais nager c’est autre chose.

Le battement doit pouvoir être utilisé pour équilibrer en nage complète. Le problème n’est pas forcement de nager vite en battements avec planche, mais de bien utiliser les jambes en nage complète.

Ce que je demande au nageur, c’est une vigilance sur l’équilibre du corps.

Créer de la vitesse en gardant un équilibre stable. Ophélie arrive à faire la longueur avec 6 mouvements de bras sans palmes.

Quand on fait du demi fond il y a une recherche d’économie. Quand on sprinte il faut appliquer la force maximale permettant l’accélération maximale. Les jambes sont actives je n’ai pas vu un grand sprinter sans jambes. Les jambes stabilisent le corps.

Les haltérophiles ont la force mais pas la procédure d’application efficace.

Manu : les sprinters en athlétisme sont fort de tout le corps.

Patrick : qu’est ce que toi tu préconises dans les petites catégories pour préparer ce type de travail ?

Richard : travail avec planche, et sans planche. Première chose l’alignement du corps, utilisons toutes les situations possible. Souvent le travail sans planche amène à quelque chose de faux car le nageur souvent utilise ses bras pour s’équilibrer.

Raymond dit :  « sans matériel », il a raison.

Faire de l’aquagym en relation avec les situations de natation sportive.

Il faut être dans une attitude créative. L’important c’est le but ,la consigne et les moyens pour atteindre le but.

On cherche un tas d’exercices pour faire autre chose tout en tapant des pieds.

Ce soir on va se mettre à l’eau pour reproduire ce que vous avez vu. Il va falloir de la patience. Ce que vous avez vu n’est pas accessible immédiatement pour tous. Il faut du temps.

EX : un bras le long du corps l’autre accélère le corps deux fois à gauche deux fois à droite avec respiration et battements, c’est plus difficile car pas de point d’appui devant. Pas de temps d’arrêt pour respirer, cet exercice est intéressant pour corriger les coordinations en rattrapé qui sont à combattre car on nage un bras après l’autre au lieu de nager les deux bras ensemble.

EX : crawl nage complète, on arrête le bras au milieu du retour aérien. Très intéressant car on allonge le bras devant au moment où l’autre bras accélère le corps.

Sébastien dit il ne faut pas de trou moteur.

Richard :  le but c’est d’obtenir l’accélération du bras droit  avec l’allongement du bras gauche. Je vais donner comme consigne qu’au moment où la main entre dans l’eau il doit percevoir la plus grande accélération vers l’avant. Pourquoi  à ce moment ?

Manu : c’est la position où on freine le moins (Froude, plus la longueur du nageur est importante, moins la résistance est élevée)  Deuxième raison  on augmente la portance. Mon idée, je pense qu’elle tient la route. Si je fais coïncider la phase d’allongement avec la plus grande vitesse alors la portance est maximale sur le bras allongé, ce qui me permet de diminuer la phase de recherche d’appui. Si j’ai peu de vitesse je vais mettre plus de temps pour trouver mon appui. Le but c’est qu’en nage complète ils soient capables de le reproduire.

Sur le battement de jambes en crawl et en dos il faut ne pas trop se centrer sur la phase descendante, en crawl et montante, en dos. C’est ce qu’on voit, mais c’est pas forcement ce qu’il faut dire. Le battement c’est à la fois un mouvement ascendant et descendant.

Je crois que quand on utilise mal cette action alternée et simultanée, c’est là qu’on observe le balancement des épaules. Il faut trouver les consignes qui vont les aider à avoir un battement plus efficace.

Vidéo Water polo avec palmes, maintien de la vitesse initiale.

Le débutant va s’organiser pour maintenir sa tête hors de l’eau, actions motrices pour monter. L’expert va utiliser sa vitesse pour être haut sur l’eau.

Le poloiste relève la tête pour prendre de l’information. Il faut comprendre la logique de l’activité, qui doit organiser la réflexion avant de proposer un exercice.

Vitesse de déplacement importante et stabilité  de l’équilibre caractérisent l’expert.

EX : pap avec la planche sous le ventre, se déplacer vite sans perdre la planche tête hors de l’eau, puis tête immergée.

Idem en crawl tête hors de l’eau, respiration libre, idem tête immergée.

C’est un bon indicateur de l’équilibre postural maîtrisé.

J’ai introduit une difficulté supplémentaire, lever une jambe, il faut continuer à se déplacer vite.  Je demande une respiration trois temps pour l’équilibre postural. On peut faire du deux temps mais en alternant

25 m

d’un côté,

25 m

de l’autre.

Il nous reste deux modalités infra maxi, le seuil anaérobie

Maximal : jusqu’à 10 secondes.

Ces deux méthodes sont complémentaires.

La vitesse ne se fait pas uniquement en nageant des

15 mètres

.

Il faut faire des sprints avec les petits, mais pas trop. Un peu, cela « assaisonne la soupe. »

J’ai besoin de situations d’entraînement spécifiques pas forcément physiologique, mais technique ex : Ophélie doit faire 1’56’’ au 200m elle doit faire 4 X 29 ‘’ elle fera 4 X 50 départ toutes les 1’15’’ avec 34 mouvements. Cette année avec 32 mouvements.

J’ai pris le

200 m

de Phelps au départ du relais, il nage 1’43’’2  j’ai comparé avec Fabien Gilot, Phelps est entre 2,90 et 3M de distance par cycle Fabien

2,50 m

. Phelps passe à 50 secondes  avec une fréquence de 42.

Hermansen 1978 effets de l’acidose sur la performance du muscle strié squelettique

L’effet d’un travail trop intense ne permet plus de développer un niveau de force spécifique.

Test de trois fois  une minute à fond sur bicyclette  ergométrique, puissance  400 watts, avec cinq minutes de récupération entre chaque répétition.

Constat : au niveau musculaire, biopsie du quadriceps : concentration en lactates en pourcentages du maximum :  85%, 99 % 100 %

Au niveau sanguin la lactatémie mesurée est  de : 50 %, 85% 100 % (

23 mm

mole / l)

L’effet musculaire est plus intense que l’effet sanguin.

Exercice musculaire

Augmentation de la glycolyse

Augmentation de la production d’acide lactique

Acidose cellulaire

Diminution de l’activité de

la                                    Réduction

de l’interaction actine myosine

Phosphorylase de

la  PFK

                                         activées par CA++

Diminution de la production ATP                            Réduction de la tension mécanique

                                               Incapacité fonctionnelle

Quand on sait cela et qu’on a pour objectif de bien nager. Comment fait on ?

LUNDI 13H30 OLIVIER NICOLAS ET CHRISTIAN DONZE

Olivier Nicolas

Responsable équipe de France COMEN et équipe de France FOJE

LUNDI 18H00 RETOUR SUR

LA SEANCE D

’ENTRAINEMENT DE L’APRES MIDI

David : thème : entretien de la vitesse en papillon et crawl.

Echauffement

400 m

  respiration contrôlée pap respiration 3 temps après un

25 m

crawl respiration 7 temps.

4 X

25 m

jambes pap : exercice bras devant tête hors de l’eau puis tête dans l’eau : consigne : malgré l’obstacle de la tête, il fallait maintenir la vitesse, même pendant la respiration. Problèmes rencontrés, jambes qui s’arrêtent au moment de l’inspiration,  ils ont fait 16 fois

25 M

. Puis du travail en crawl

2 X 25 batts, mains cuisses, respiration côté gauche puis droit, tête dans l’eau. consigne : pas d’enfoncement d’épaule.

Essuie glace,  pas d’enfoncement de l’épaule, les jambes s’enfonçaient.

Travail de vitesse

15 m

pap respiration 1 temps. Idem en crawl. Avec prise de temps. Au

25 m

Garder la vitesse idem avec respiration libre sur

25 m

en prenant le temps au

15 m

.

En moyenne un écart de 40 /100° de seconde.

Travail d’exercice de propulsion  bras pap et crawl

25 Pap tête dans l’eau,

25 m

pap avec la planche sans respirer idem avec la respiration.

50 m

dos 2 bras

25 m

rattrapé

Richard : sur l’essuie glace ils n’étaient pas si mauvais que ça. Par contre au moment du passage aérien il y avait  un arrêt du battement. Il faudra répéter longtemps avant de voir des progrès.

25 m

bras G

25 m

bras D.

Il y avait un autre travail de vitesse pas réalisé.

Richard : fixer les épaules, pas trop. Voici des repères :

un il doit y avoir une certaine vitesse, il ne faut pas trop de roulis, alors on dépasse l’axe  et on n’est pas en position de bien prendre son appui. La consigne doit être je vais vite, il faut trouver une contrainte qui les oblige à maintenir le coude haut et fixé. Au début il y aura de la maladresse, puis l’habileté va se construire. Si je n’ai pas de vitesse, le roulis je vais le percevoir comme ça

Quand un nageur va vite est ce qu’on voit mieux les défauts ?  Non.

Tout à l’heure j’ai vu un petit qui nageait bien, le petit Paul de l’ASPTT.

Faites très attention quand vous dites de fixer les épaules pour minimiser le roulis.

X : on avait un éducatif jambes de crawl mains le long du corps.

Richard : s’ils sont capables de conserver la vitesse, quel est le problème ?

L’important est que pour faire la rotation des épaules, il doit maintenir sa vitesse.

Il ne s’agit pas d’une tâche difficile. Une bonne respiration n’entrave pas la vitesse.

X : sur les cinq, certains étaient très souples du cou.

Richard : ils ne sont pas pareils, si on a une idée arrêtée sur la technique on va demander des choses inadaptées, ce qui est important c’est de trouver, créer des solutions techniques appropriées. Mes nageuses, il n’y en a pas deux identiques, elles peuvent avoir les mêmes objectifs de travail, mais elles vont utiliser des moyens différents.

On n’a pas une idée arrêtée sur ce qui est performant, parfois, c’est le nageur qui va nous montrer comment il faut faire.

Là où je peux vous aider, c’est d’être attentif à ce qui est important. Le sens n’est pas donné à priori. Si le nageur me donne une réponse performante inattendue, c’est bien.

Jean Marie : j’avais les petits, certains exercices sur

25 m

ont été difficiles, alors on a fait

15 m

bien fait avec

10 m

plus facile.

Richard : c’est bien.

Jean Marie :

100 m

4 nages  bien

Crawl essuie glace avec planche pas de problème, sans la planche difficile, ensuite ils ont réussi sans la planche.

J’ai raccourci un peu la séance. J’ai essayé de répondre à leurs difficultés.

Richard : avez vous défini le bon objectif, avez vous donné les bonnes consignes.

FLO :  j’ai travaillé avec interactivité.

4 X

25 m

trois fois,  dans le premier bloc j’ai laissé faire. Ils font pas la différence entrée par la nuque et …. J’ai rectifié les consignes avec eux en fonction de ce qu’ils faisaient. Entre la première et la dernière série j’ai noté une amélioration.

Dans les exercices de vitesse, certains vont plus vite avec une respiration à chaque temps qu’avec une respiration libre.

Richard : il faut les interpeller avec cela. Il faut leur dire.

Flo : je pensais leur dire à la fin que je n’ai pas eu le temps de réaliser.

Ils savent leurs défauts, mais ils n’ont pas les solutions.

Richard : ils sont capables de comprendre qu’ils ont un problème mais ils n’ont pas les solutions.

Flo : un nageur avait du mal à garder les aspects corps projectile corps propulseur.

En pap, avec la planche sous le ventre ils s’organisent différemment.

Richard : on va leur faire verbaliser, qu’ils s’y prennent différemment, si cela se trouve ils ne sont même pas conscients qu’ils s’y prennent de deux façons différentes.

Quand il va recommencer il va peut être se concentrer plus pour prendre une information supplémentaire. C’est très difficile d’être acteur et spectateur à la fois. Nous, entraîneur on peut mieux voir ce qui se passe. On est là pour aider le nageur à créer du lien et du liant pour donner un sens.

Observations en crawl : dans les essuies glaces, coordination bras et déséquilibre au niveau du bassin. Ils ont évolué, ils ont changé leur organisation. Mais en ce qui concerne la vitesse je n’ai pas mesuré.

Richard : il faut mesurer pour confirmer l’impression visuelle. Au bout d’un moment tu auras étalonné tes perceptions de la vitesse de tes nageurs.

Il faut questionner le sujet sur son organisation pour savoir pourquoi il répond ainsi ?

Il va commencer à se poser des questions, et il va trouver un sens à son activité. Ainsi l’écoute du nageur sera meilleure.

Greg : j’ai pas mal adapté, j’ai remplacé le 7 temps de l’échauffement, par du 3 / 5 en crawl et j’ai accordé un peu de récup avant les

25 m

pap en 3 temps.

Richard : pour du haut niveau on aurait eu une réponse satisfaisante.

Greg : le

25 m

pap 3 temps bien ;

Grosse difficulté pour le

25 m

tête  hors de l’eau bras devant.

Richard : faut il donner une consigne de respiration sur l’exercice mains cuisses. ?

Greg : je voulais que la tête accompagne le mouvement.

Richard : tant que le nageur est en apnée la vitesse est là, quand ils respirent ils ont tendance à s’arrêter. Je me demande si cet exercice ne serait pas plus pertinent si on respirait plus souvent, l’organisation inspiratoire serait en corrélation avec l’organisation motrice.

Patrick : situations problèmes, il peut utiliser cette consigne de départ, puis passer à 3 puis 2 puis une ondulation par respiration.

C’est pas si simple que ça. L’exercice doit être bien structuré.

Greg : crawl

25 m

mains aux cuisses

Richard : je leur demande de respirer de mon côté.

Greg : essuie glace planche  pour certains :  dur.

Sprint : pap 1 temps et crawl 1 temps. Ils sont tellement formatés qu’ils n’osaient pas respirer en sortie de coulée. 

Richard : le but du crawl à 1 temps ?

David : cet exercice désorganise beaucoup.

Richard : je pense que vous l’avez pris à l’envers, je pense que l’apnée est intéressante, vous faites d’abord prendre conscience de leurs capacités de vitesse en apnée en mesurant le temps. Puis vous faites la même chose avec respiration 1 temps, le temps doit être très proche du temps en apnée.

Greg :

25 m

pap départ plongé le plus vite possible et le plus loin possible ?

Richard : tu as du mal à t’exprimer, comment veux tu que les nageurs te comprennent ?

Il faut vous entraîner à imaginer les consignes que vous aller donner pour que les nageurs puissent comprendre.

Une chose est essentielle il faut obtenir une démarche participative de l’enfant

Laurent : analyse du défaut dans la vitesse

Richard : plus il est capable de nager vite et mieux il nage.

Tant qu’il n’aura pas expérimenté en action que ce qu’on dit à du sens, il ne nous écoutera pas.

Le bien nager, chez les profs d’EPS :  il y a un barème celui qui va moins vite peut avoir une meilleure note que celui qui va plus vite.

                                  

MARDI MATIN 8H00

Claude Fauquet, François Bigrel

CLAUDE FAUQUET

Confrontation réel et théorique

Directeur équipes de France de 1994 à 2001 DTN depuis.

Les résultats actuels sont sans doute le fruit de rencontres. Vous devez vous cultiver, pour cela il faut travailler, la culture ne s’impose pas de l’extérieur, il n’y a pas une culture extérieure, la culture c’est  votre désir d’échanger, de votre singularité quels sont vos questionnements quelles sont vos problématiques et comment allez vous vous servir de ceux qui en ont parlé avant vous. La physiologie et la technique c’est nécessaire, mais pas suffisant, on accompagne un champion olympique.

J’ai rencontré François sur le bord du bassin, il poussait son chariot sur le bord du bassin à Talence. Je voudrais aujourd’hui lui dire que vous trouverez autour de vous des gens comme François, c’est ces rencontres qui ont fait la natation française d’aujourd’hui. Claude Fauquet n’a été que l’expression de ce que les autres lui ont appris.

On ne prépare pas nos interventions, on travaille à quatre mains. François fait partie de la réussite de la natation française. Quand un soir vous décidez de n’emmener que cinq nageurs aux championnats du monde et que vous avez viré la meilleure, vous êtes seul, mais vous avez appris à résister. J’ai décidé de résister en Comité Directeur, j’ai démissionné, car on refusait ma sélection. J’ai résisté car je pensais que ma sélection était le début d’un processus de transformation. On dit que j’ai du courage.

On était en train de construire quelque chose de fort. François Bigrel est quelqu’un qui pense en action et cela produit le sport français le plus performant aux JO. Dites vous que tout est  possible, le chemin est long.

François va évoquer des concepts, et j’interviendrai pour évoquer l’autre côté du miroir.

« Visez les étoiles si vous les loupez vous arriverez au moins sur la lune. »

Je fais le pari qu’on peut aller à l’essentiel. Il n’y a qu’une seule question, c’est celle qui me fait avancer.

François : « Pourquoi un individu est il ce qu’il est ? » Richard est ici à Font Romeu, pourquoi ? Dès qu’on aborde cette question, on est dans la complexité. Pourquoi un individu est il ce qu’il est ?  Nous avons tous des réponses à ces questions. A des questions aussi complexes on donne des réponses : Mozart , c’est génétique, Zidane, c’est un artiste. Ces représentations que nous avons sont nombreuses, grossières, elles font fi de la singularité.

Le Président du CIO a dit un truc qui m’a épouvanté. «  le sport est au service de valeurs humaines très belles » C’est pour ça qu’il y a des gens qui parlent de la performance sans faire de sport.

J’ai l’intime conviction que c’est en faisant du sport qu’on fait émerger les valeurs.

Thierry Rolland qui parle de Riberi : « Allez Riberi joue comme tu joues au Bayern. » Si on pense qu’il le fait exprès on peut le sanctionner.

Dès qu’on répond trop vite on dit une sottise. Pour comprendre ce que l’on est, il s’agit de respecter une magnifique complexité.

Mon travail et nos discussions, quand on fait de la perf qu’est ce que la condition humaine ? En quoi se distingue t’elle de la performance animale. ? Qu’est ce que la performance ?

Il y a un modèle dont on est les héritiers depuis 2 500 ans on le doit à Aristote qui a pondu ce modèle Hylémorphisme : un objet quelconque c’est la rencontre d’une forme avec la matière.

La vitesse c’est un corps, on va lui appliquer une forme. Un nageur on va le sculpter d’une forme.

Le sport est mal considéré car il concerne le corps, inférieur à l’esprit.

Il y aurait un arrière monde des idées.

La vitesse ça existe, nager vite c’est tendre vers ce modèle idéal. Le XX° siècle a construit d’autres modèles qui disent il n’y a pas d’arrière monde. Dans le modèle traditionnel ce modèle est présent. On sera toujours insuffisant car on n’atteindra jamais le modèle.

Claude : Ce modèle rend aveugle, les humains ont  passé leur temps à montrer que ce modèle n’était pas efficient quand ils inventent.

Sans arrêt ce modèle est remis en cause, mais sans arrêt ce modèle est à l’œuvre, ce qui nous empêche d’être créatif, si on n’est pas créatif, alors pas de haut niveau.

Quelqu’un qui nage, c’est du singulier, l’entraîneur on pourrait l’appeler de l’universel, c’est la place de cet universel qui est ambigue.

L’universel ne doit pas s’imposer à la matière. L’universel doit laisser une place au singulier.

Ca nous aveugle, ça nous rend bête, malgré tout cette singularité qui est en train de s’exprimer.

Cet universel ou bien il fait autorité ou bien il a le pouvoir. Aujourd’hui nous sommes les héritiers d’un schéma universel catastrophique. Aucun universel ne me permettra de comprendre le singulier.

Vous êtes des spécialistes de la complexité.

L’individu va inventer, vous allez l’enrichir de l’universel.

Alain Bernard à canal plus, a dit quelque chose de magnifique son rapport à son entraîneur. « J’ai du ressenti intérieur, je lui en fait part et on travaille avec. »

Les profs d’EPS se sont égarés à une époque, ils faisaient du basket sans ballon, ils n’aimaient pas le sport. Il va y avoir des choses à respecter.

Claude : un exemple, suivant là où vous en êtes. Les JO de Pékin, l’universel nous dit que nous avons fait des championnats d ‘Europe exceptionnels, des sélections remarquables, à un moment l’attente est elle que les coaches se raccrochent à l’universel et ne sont pas prêts à la singularité, on les à préparés à ce qu’ils ont fait et non pas à ce qu’ils devaient faire. Certains athlètes n’étaient pas préparés  à savoir qu’une performance réalisé avant, n’était pas suffisante. Les coaches se sont raccrochés aux performances antérieures, le fait  que les coaches soient porteurs de cet universel prégnant à déteint sur les nageurs. Ils n’étaient pas près de réaliser du neuf.

Le problème posé est unique au monde. Il peut être partagé.

Le résultat : 6 médailles, c’est bien. Quelle est la dimension humaine de ce résultat ?

Il faut le partage de cette réussite.

Culture à construire. Quand on atteint ce niveau de partage par ce qu’on sait quels sont les modèles qui nous construisent. Qu’est ce qu’on avance à ce moment pour faire ci ou ça.

Barnades ; sans pour autant que cela transpire auprès des athlètes. (les doutes des entraîneurs)

Claude :Les athlètes ont des antennes ils ressentent le non dit.

François : Il y a deux façons de traverser une forêt

1° selon Descartes il a dit je prends une direction je m’y tiens et je finirais par sortir. C’est ridicule. Car on sait dèjà des choses qui peut être nous permettraient de sortir de la forêt.

Bachelard G « Le réel n’est jamais ce que l’on pourrait croire mais toujours ce que l’on aurait du penser. »

Qu’est ce que je mobilise après le relais d’Alain Bernard. Qu’est ce que je dis après.

Ces moments là c’est ce pour quoi on vit. Comment l’imagination est la principale caractéristique des êtres humains, dans les limites du délire ?

Claude : je parle de la lutte Stève  Guenot est champion Olympique ?  son frère doit tirer un quart d’heure après pour la médaille de bronze. Le DTN décide de monter sur le tapis pour aller dire au frère « tu dois jouer ta médaille, toi tu existes. »

Ce que j’ai dit à Alain Bernard après le 4 X

100 M

NL : « Alain, oublie ce relais, tu vas récupérer, tu passes une heure avec ton coach, tu prends une heure avec ton coach pour parler. ». Le moment où il gagne le 100m, ce sont les séries. Richard a vu des choses dans les séries, il en fait part à Denis Auguin. Le doute partagé à donné le titre olympique. Ce que j’ai fait avec Alain je ne l’aurai pas fait avec Laure ça ne marcherait pas. L’universel et  le singulier. Après quand on partage ça, quelle expérience humaine avec un garçon d’une humilité extraordinaire qui remercie tout le monde.

Avoir le recul nécessaire pour prendre des décisions.

François «  p Valéry : toute sa vie entre cinq heures et huit heures du matin, il a noté tout ce qui lui passait par la tête sur des cahiers d’acolier qui font deux volumes de

la Pléïade.

«  que de fois on casse l’assiette pour s’émerveiller que les morceaux s’ajustent. »

Barnades : ça paraît fou de voir que tout ces petits bouts donnent un tout .

Après il dit. Imaginez que quelqu’un n’a pas vu qu’on a cassé l’assiette. Quand il voit les deux morceaux il croit à un arrière monde par ce que les deux morceaux sont trop parfaits.

La science ce n’est que la même chose.

On n’a pas le droit de casser l’assiette.

On ne trouvera rien sur l’assiette en recollant les morceaux.

Merieux et Isabelle Steingetz : Savoirs morts savoirs vivants sur GOOGLE.

Quel processus a amené l’assiette à être une assiette. ?

On peut se tromper dans la logique de l’assiette.

Le sens des choses n’est pas dans la réalité objective de l’objet, il est dans l’histoire et dans le but poursuivi.

A un moment il y a eu quelqu’un qui a dit  on fait comme ça.

Comme entraîneur vous allez transformer quelque chose en assiette.

Un certain nombre de dirigeants irresponsables pensent qu’il s’agit d’acheter des athlètes.

Tous les coaches ont été persuadés qu’ils allaient réussir là où les autres ont échoués. C’est l’histoire de Laure.

A Côté de cela vous avez  Hugues Dubosq et son entraîneur qui sont à la rue en 2006, ils font preuve d’humilité. Petit à petit  les choses se remettent en place. Qu’est ce qui s’est passé dans votre histoire ?

La réussite de Hugues à généré dans son entourage des appétits, qui ont cassé la relation entre Hugues et son entraîneur.

Kristos en 2006 était perdu, Dubosq, c’est un exemple incroyable, il n’y a pas eu de culpabilité, mais de l’humilité du partage.

Pour être champion olympique il faut du sens. Alors il y a des choses qualitatives qui se passent.

Claude : dans votre attitude de coach vous devez montrer des certitudes.

Spinoza «  Entre la perfection et le réel je ne vois pas de différence »

J’ai pris cette décision, elle est parfaite, au titre que je ne peux rien m’offrir de mieux au titre de l’instant.

SITUATION  F BIGREL

Richard : Tout ce qu’on dit c’est parfait

Claude : L’échec, on ne sait pas gérer l’échec, par ce  qu’on ne sait pas ce qu’est la réussite. Si on aborde la réussite d’un autre point de vue, alors l’échec est intégré, je trouve effrayant la culpabilité. Fédérer invente des trucs par ce qu’il est toujours en recherche.

A côté de cela il y a Gasquet qui, a douze ans, devait être le futur grand. Il est à la rue.

C’est terrible, maintenant il se frite avec le DTN.

François : Je me suis livré à une petite enquête auprès des BE2 de Talence, je leur ai demandé de me définir la natation sportive. J’ai le sentiment que les gens pratiquent sans connaître leur pratique. Qu’est ce que je retiendrais d’essentiel si je devais résumer.

Barnades : ont ils simplement du mal à résumer une expérience.

François :  quelle est ta définition ?

Barnades : C’est se déplacer le plus vite possible d’un point A à un point B en respectant le règlement ».

Une chose est certaine, le monde du sport est englué dans des a priori, il y a un désordre dans le discours ambiant.

Ce qui est central, c’est mettre quelques mots dans la situation de compétition.

La performance n’existe pas, on va mettre en œuvre des choses particulières pour qu’elle existe.

La situation  n’est pas reproductible. A cause de la condition initiale.

Ce qui va être à vivre est unique. Il faut préparer l’athlète à se mobiliser pour quelque chose d’unique.

S’il est sur la reproduction de ce qu’il a déjà vécu il est à côté de la plaque, mais il est fondamental qu’il utilise ce qu’il a déjà vécu, mais il va créer une nouvelle normalité proche de ce qu’il a déjà fait. Je pars de mes habitudes, mais je vais les utiliser pour la nouvelle situation.

Le surhomme, c’est ce que je deviens, un tiers instruit.

C’est un grand mystère.

Les très bons se servent de l’autorité de la norme mais pas du pouvoir de la norme.

Le but du jeu c’est la joie de devenir quelqu’un d’autre.

Comment devient on homme ? Quelque chose va se jouer dans l’environnement. On ne peut pas faire confiance à l’universel. La situation est originale, mais structuré par des choses incontournables.

Intention large, ce par quoi on est guidé quand on signe une licence. Ne jamais oublier pourquoi l’individu est dans l’eau. L’intention large, c’est ce qui guide la vie.

Son imprévisibilité : Il y a dans la situation un problème, elle doit être problématique, il y a un obstacle, un problème entre nous et l’intention large, on ne nage jamais assez vite.

L’institutrice qui fait découvrir le calcul

On apprend les maths en appliquant des solutions toutes faites à des problèmes.

En sport il faut aimer le problème.

L’écart, la dissymétrie, il est dans la situation.

Il va falloir apprendre à créer. Si on n’aime pas ce problème on ne résoudra pas le problème, il faut s’habituer à créer du sens

Claude : En situation de compétition je vois souvent les entraîneurs qui attrapent les nageurs et leur balancent des chiffres, c’est de l’universel, ce qui compte à ce moment c’est le singulier. Je faisais écrire, l’expression de la singularité, il faut que nous soyons à l’écoute, il faut partager dans l’instant ce qui vient de se passer, c’est l’expression de l’expérience. On a le temps pour l’universel.

L’écoute : c’est quelque chose d’important, être capable de dire à son entraîneur sans risquer de prendre un coup de massue.

L’entraîneur de Lendl  a joué à un jeu avec lui il lui file son stylo. Lendl  le décrit en trois mots, le lendemain il recommence chaque jour il a été capable d’en dire plus.

Il faut que les nageurs soient des inventeurs. Un enfant ça invente peu, par ce que ça n’a pas de passé.

C’est toi qui fait la performance. Il faut qu’on parle de l’attitude du nageur en compétition.

Richard : Il faisait allusion à l’éducation au sens large, le problème est complexe, on a une culture globale où depuis le début on ne privilégie pas l’inventivité.

Lionel : L’influence de l’EN nous échappe. Nous on propose d’être vivant. Ils sont sensibles à cet état d’esprit.

Rendre quelqu’un inventeur cela demande une structuration mentale particulière de celui qui l’aide.  Ils sont demandeurs chaque fois de quelque chose de nouveau.

François : ne soyons pas des traîtres  au vivant, nous sommes avec un cerveau fait pour l’inattendu. Notre histoire de vie fabrique notre inattendu.

Plus je serai cultivé et plus je serai capable d’inventer.

La prolétarisation de l’ouvrier c’est quand on vous vole le sens de votre activité.

Nous sommes condamnés à l’intelligence en action

Il va falloir se rendre compte qu’être sportif, c’est être artiste.

Confiance, fragilité, vivre c’est devenir minoritaire, la façon d’aimer son style.

La technique est une façon statistique de parler de la façon dont les corps bougent. Dès le début valoriser le style, la technique vient en plus. En étant complètement soi et en s’appuyant sur l’universel technique on devient  soi même.

« Etre ce verbe imbécile qui a construit son succès sur du néant. » Le verbe être pollue complètement  On est en devenir. Etre c’est devenir quelqu’un d’autre.

Je deviens un tiers instruit dans ma capacité à surmonter l’obstacle.

Je suis dans un processus d’individuation. Comment devient on un individu ?

Il y a une profonde relation à l’environnement. On croit qu’en intégrant des normes on devient quelqu’un.

Il y a un phénomène d’auto organisation, d’individualisation, on devient des individus qu’on ne savait pas qu’on pouvait devenir.

Le vivant peut faire cela. Qu’est ce qui se passe quand un tendon se brise et se reconstruit en doublant son diamètre.

La vérité n’est plus dans l’être que je dois être elle est dans une co-détermination entre l’être et l’objet ou l’être et la situation.

On est dans l’imprévisible.

Est ce que vous savez que la fourchette n’existe pas ?

J’aime le gâteau au chocolat avec de la crème anglaise. Je sais qu’il existe des fourchettes à gâteau avec un côté tranchant et un côté pour piquer. J’aime manger la crème anglaise en même temps que le gâteau, je veux une fourchette qui pique tranche et ramasse.

Le problème de nos athlètes est unique au monde.

Notre rôle est de présenter les universaux.

Donc la fourchette n’existe pas. La technique c’est de l’humain qui se densifie.

Nager vite : il va falloir fabriquer des appuis.

La vitesse c’est lié à l’histoire d’amour qui a eu lieu entre une main et l’eau. Je n’ai pas vécu cette histoire et mes appuis sont ce qu’ils sont

Vivre c’est continuer de commencer et commencer de continuer.

Vivre c’est devenir minoritaire mais en partageant avec les autres.

J’ai un devoir d’intolérance avec vous mais une intolérance mesurée. L’art va être de leur offrir un chaos duquel il vont pouvoir sortir.

Si on vous pose un vrai problème on va faire naître une dynamique individuelle.

«  tu n’es pas assez cultivé pour savoir que tu ne sais rien » proverbe antillais.

Lévinasse «  rencontrer un être humain c’est être interpellé par une énigme »

Ce qui s’est dit était l’essentiel, il n’est pas grave de ne pas tout dire.

Barnades : il faut accepter que lors d’une compétition on a affaire à un produit qui n’est pas fini, il faut accepté que quelque part il n’a pas réalisé ce qu’il attendait. Je suis ça aujourd’hui, comment arriver à ne pas se focaliser sur le modèle de réussite.

François on a compris qu’il y avait un processus, on voudrait que cela ressemble à une linéarité. Il y a des phases d’être, si tu as aimé le problème, ce que tu as fait c’est ce que tu as fait. Les phases d’être  sont toutes parfaites.

Faire des fausses notes c’est inévitable, c’est humain, j’en fait de moins en moins, mais de savoir qu’on en fait c’est un point qui m’a permis de progresser toute ma vie.

Le dopage, le point de vue de Claude est bon, le dopage est un échec.

« Lorsque l’humain aura fait le bilan de tout ce que la nature peut lui apporter, il verra que la nature est généreuse. »

Qui connaît la fin d’un processus ?

François : P1 c’est la performance telle que l’individu doit la faire. Il y a une part d’imprévisible.

P2 c’est l’universel, c’est la connaissance. Mozart c’est l’inné.

J’aime les CREPS, par ce que c’est le lieu où on peut parler des connaissances. Qu’est ce que l’acte d’inventer ?

La vie commence quand on pose des problèmes.

Claude : en ce moment on essaie de remettre en place le sport de haut niveau.

Deux stratégies : moyens ou objectifs.

La stratégie de moyens ne semble pas bonne.

Il y a une contradiction entre les moyens et les objectifs.

A un moment donné certes la performance est à inventer, mais elle est à préparer.

Je pense qu’une stratégie, le but est structurant. Comment faire pour passer de 47,5 à 47.

Richard :

On a des athlètes qui ont des niveaux de performance en fin de saison, on peut envisager une performance pour l’année suivante. Souvent et pourvu que ça dure. Souvent le résultat final allait bien au delà de ce qui me semblait possible.

Au bout du compte le résultat final c’est l’interaction de l’ensemble

François : on a changé de paradygme, imaginez que vous devez faire un pot de fleurs à partir d’un morceau de terre.

On est passé de l’idée d’une forme qui préexiste.

Je vais introduire de l’énergie, le tour tourne, je vais mettre mes mains, une contrainte, je vais prendre de la terre. Qu’est ce qui va apparaître un pot,  qui n’est ni dans mes mains ni dans la terre.

C’est une chose de fabriquer des contraintes, c’en est une autre de penser qu’une forme préexiste.

Barnades : est ce que le modèle de performance doit être communiqué au nageur ? Ils sont plus libres quand ils ne savent pas.

Claude : qu’est ce qui crée les conditions de la transformation ? Si le problème se pose ?

François : Quand tu as un petit de deux ans tu le tiens par la main, il marche avec un appui supplémentaire.

L’autorité serait de dire tu ne sais pas marcher je te mets sur mon dos. Il y a les prémices d’une liberté.

Fédérer dans l’équipe : le journaliste dit vous nous étonnez vous êtes inventif, il répond je dois tout à ma mère.

Très petit on a respecté ses velléités d’autonomie.

Il faudra toujours montrer son autorité et laisser la place à l’inventivité.

Mard14H00

Claude : on a semé beaucoup ce matin quelque chose a du se passer quelque chose a émergé entre nous.

Barnades : je n’ai pas bien compris l’histoire de l’assiette cassée.

François : il y a une face cachée de ce qu’on a dit.

Entre écouter et comprendre. On va donner à Richard quelques références. N’imaginez pas que ce sont des élucubrations qui n’engagent que les gens qui les tiennent, cela s’appuie sur des connaissances théoriques qui remettent en cause l’acte d’apprendre. Je n’apprends que ce que je suis capable d’intégrer.

Rien que sur le concept d’information .

EX du lapin : on a fait des expériences sur l’olfaction du lapin on l’a conditionné à sentir de la banane, quand il reconnaissait la banane il y avait une structure de couleurs dans son cerveau, quand on voyait les couleurs dans son cerveau on savait qu’il respirait de la banane.

Puis on lui demande de respirer de la sciure de bois on voit un autre graphe et d’autres couleurs.

Lorsqu’on lui a fait respirer à nouveau de la banane ce n’était pas le même graphe. Donc dans l’environnement il n’y a pas de l’information, il n’y a que du chaos.

Concept de milieu associé, vous naissez et vous êtes dans une position de fragilité et d’ouverture et vous épinglez des éléments dans l’environnement, ce qu’on a épinglé, devient notre milieu associé. Qui est l’espace qu’on a investi et structuré.

On a deux environnements, celui qui est lié à notre histoire singulière, et un autre espace, celui qu’on n’a pas indexé par ce qu’on n’en a pas eu l’expérience. Grandir, c’est changer le milieu associé et puiser dans le milieu chaotique.

Barnades : d’où l’intérêt de l’expérience.

X : Comment puis je prendre conscience de ce qui n’est pas moi ?

Barnades : on le ressent, il y a des milieux familiers où on est très bien.

François : tu vas trouver de l’information par ce que tu fais confiance à ton milieu associé.

Le milieu n’est pas porteur de l’information. L’information doit être à la limite de l’histoire personnelle.

Barnades : en tant qu’éducateur on a intérêt à provoquer avec de nouvelles situations.

François : c’est en manipulant le problème que l’individu va avoir le courage de faire ce pas dans le vide.

Barnades : plus on aura sollicité les enfants à aller dans l’inconnu, plus il se prépareront à la performance.

Claude : il y a quelque chose par rapport aux JO, il y a une espèce de croyance qui consiste à dire que pour gagner aux JO il faut avoir l’expérience des JO. Seuls 3 athlètes ont été médaillés deux fois. La plupart du temps les gens sont champions olympiques sur leurs premiers JO. Sauf que 70 % des médaillés d’Athènes n’étaient pas médaillés au JO de Pékin.

La réussite n’est pas liée à l’expérience des JO.  Absalon, Dubosq et Lefevre le kayakiste, sont les trois seuls à avoir réussi à être médaillés deux fois de suite.

C’est ce qui a été évoqué lors du Bilan des JO, la semaine dernière à Paris.

Sans arrêt édicter des règles générales, pour éviter la singularité.

J’ai pris la parole et j’ai dit : « 10 milliards, c’est le nombre de neurones, chaque neurone peut entrer en contact avec 10 000 autres neurones. Nous, on veut baliser un parcours. Le choix fait en natation, on a multiplié le nombre de structures performantes. Aujourd’hui il faut mettre en place des structures de régulation.

La FFN

doit mettre en place un système de régulation, si vous changez d’endroit, cela devra coûter 200 000 €. Aujourd’hui, on vend une nageuse à un club 300 000 €.

Ce qu’on défend, c’est un service public du haut niveau. Le modèle fédéral est le seul qui peut lutter contre les dérives du sport.

L’athlétisme, c’est fini, car ils ont abandonné leurs clubs. Pas de vie sociale. On ne sait pas ce que c’est un dirigeant, on devient des orphelins de la performance. C’est de cela dont on parle d’un modèle ou d’un autre. Dans quel camps on est ?

Il ne faut pas avoir peur.

Richard : sauver son quand à soi, par rapport aux universels.

Claude : quand on entend un coach qui dit : « vient chez moi il y a des moyens. Tu vas être champion olympique. » C’est insultant, c’est la roulette.

Richard : on fait l’apologie d’une pensée. Quand tu prends une réussite que tu l’universalises.

François : les jeunes du tennis de table, ils jouent tous comme Gatien, mais plus mal que lui, alors, ils n’ont pas de réussite.

Histoire d’un cubain en pelote basque : c’est une énigme.

Aujourd’hui on a l’envie de mieux connaître l’humain. On parle moins de nature humaine que de condition humaine.

Pour l’instant quand on réussit c’est souvent contre le système.

Quand on a été élevé par des mères qui ont  donné confiance, la réussite est plus facile.

Le meilleur cadet  français en tennis était dans un petit club, il est parti dans un club plus performant. Le premier jour on lui a dit tu es le premier français, mais tu ne sais pas jouer au tennis, on t’apprendre, ça a été un échec.

Quand quelqu’un traite votre mental, c’est votre intime qui est investi. Il n’y a pas un mental, on est une entité, c’est un monisme.

Ce qui fait que Janet Evans, Il y a un CTR qui a dit , habitude de pensée : « elle est championne du monde mais elle ne sait pas nager. »

Faut aller aux JO pour avoir l’expérience des JO.

Le cygne noir : essai sur l’imprévisibilité : la performance c’est le cygne noir en permanence. Les champions olympiques, c’est toujours des cygnes noirs.

L’athlète sait qu’il va vivre quelque chose qui est à vivre.

Claude : c’est nous qui sommes limitants dans le champs des possibles. Ouvrir le champs des possibles.  On a essayé de mettre en place une éthique de l’accompagnement.

Plutôt que de vendre du manque, aux coaches qui s’occupent de ces gens là. Des fois vous êtes confrontés à des nageurs qui dépassent votre niveau de compréhension, on se réfugie alors dans du savoir mort. On va former des gens à une éthique de l’accompagnement. Ces gens vont venir vous rencontrer pour essayer de voir comment on peut faire.

Il y a un travail qui révèle à eux mêmes ce que les gens sont capables de faire. Je ne peux pas croire qu’un entraîneur qu’on a accompagné n’ait pas cette éthique personnelle. On ne peut pas l’imposer aux entraîneurs. Un entraîneur qui n’a pas de désir, il reste quoi ?

Il y a quelque chose qui fonctionne, il faut l’améliorer, à un moment il faut créer du nouveau. Au ministère ils n’ont pas compris.

Vous êtes convaincu que c’est la solution, faire confiance aux gens qui font bien fonctionner, alors le ministère me répond filière, rien pour le nouveau.

Patrick : est ce qu’on n’est pas : formation de l’être humain à sa naissance, on est à l’envers, je ressens une lutte, je lutte contre tout ce que j’ai reçu, car sans arrêt on constate des échecs, une lutte avec ce type de modèle qui me semble parfois difficile à atteindre, l’histoire des 300 000 €. Comment on peut résister ? On a besoin de monde au dessus La formation d’aujourd’hui est énorme et un grain de sable par ce qu’on n’en fait pas assez. On sent bien qu’à des moments on veut le mettre en place et on n’y arrive pas.

Claude : cette énergie est créatrice. C’est possible, ce que tu as ressenti, je l’ai ressenti, mais aujourd’hui la natation française est une des meilleures du monde. C’est possible. Avoir une vision humaniste crée les conditions de la performance.

François : l’école c’est de la sueur et des larmes.

Claude : on ne va pas nous mettre en taule pour nos idées. Au début j’étais tout seul. J’ai fait des réunions de folie, petit à petit les choses se sont construites, cette histoire là elle existe.

Je suis rentré des JO le 23 Août, j’étais au boulot le 24 Août. L’obscurantisme est à nos portes. Pas de concession sur l’essentiel. Si tu savais comme je me sens proche de toi quand tu dis cela. Mais c’est la seule voie pour se sentir humain.

X Par rapport au combat que vous devez vivre, mais dans de nombreuses fédérations cette discussion n’existe pas. Dans le Rugby professionnel, ce discours n’existe pas.

Claude : j’ai le sentiment que Marc Liévremont à une autre conception.

X Quand on voit ce qui se passe sur le terrain, c’est du suicide collectif.

François : j’ose dire que par rapport à ces problèmes, c’est un milieu malmené par ses représentations. Pas un poil de poésie. Les hommes de terrain étaient avec des idées qu’ils ne renouvelaient jamais.

Richard : mon modeste témoignage, une discussion comme celle-ci avec une vingtaine de personnes n’était pas imaginable il y a quelques années.

François : Christin Aaron, contre exemple avec son préparateur mental. Une de mes questions est peux tu me citer une idée sur laquelle dans les dix dernières années tu as changé d’avis ? Quand il y a trop de physique on met un peu de mental. Les choses ne sont pas si noires que cela. J’ai eu des élèves.

Claude : on s’en sort toujours quand on est humble, il ne peut pas nous arriver quelque chose de grave. La seconde chose c’est l’émerveillement.

François : Alain Bernard élève au CREPS de Talence, la tranquilité de ce garçon était quelque chose d’étonnant.

Claude : Denis Auguin est une personne qui a une grande influence dans la performance de Alain Bernard. Il est dans le dialogue, il réagit bien.

Barnades : si on a le rêve de penser que les choses vont changer.

Claude : il faut conduire des combats qu’on peut gagner.

Barnades : Il y a des combats pour lesquels on ne se sent pas armé.

Claude : je finis ma fonction de DTN et je suis président de mon club, je suis élu au comité de Picardie. Je vais mener des combats que je pense gagner.

François : un conseil, j’ai eu cinq directeurs au CREPS de Talence, le dernier, je lui ai dit tu arrives l’année du colloque, il y avait Albert Jacquart parmi les intervenants, un jour il me dit tu sais que c’est moi le Directeur, il n’y a rien de décidé en ce qui concerne le colloque. Je lui ai dit on va travailler ensemble, je vais t’expliquer ce que c’est, si après mes explications tu crois que le colloque n’est pas utile, on ne le fera pas. Je lui ai dit le CREPS à une histoire, il existait depuis longtemps sans lui. Depuis c’est un défenseur du colloque.

DEPART DE FRANCOIS BIGREL ET CLAUDE FAUQUET

Mardi 15 H50

Richard : il y a des aspects de programmation que j’ai évoqués hier. Quelle organisation pour atteindre ses objectifs. On n’a pas parlé du travail qu’on peut faire à sec pour améliorer les habiltés de vitesse.

Laurent : c’était ma deuxième séance, j’ai eu une approche plus décontractée avec les nageurs : Objectif maintien du corps projectile.

300m, j’ai repris un exercice de la première séance, ils ont mesuré leurs progrès, bénéfique pour eux c’était important pour eux de savoir et pour moi aussi. J’ai enchaîné travail de pull sur 3 X

75 m

ils devaient être le mieux placé possible pour garder la vitesse. Trois en crawl et trois en pap. Puis travail en crawl 200m avec concentration sur le virage et la coulée. Puis 6 X

50 m

ils ont constaté une progression sur la position de la tête, le corps projectile.

Richard : déjà d’être dans une perspective de progrès pour l’athlète, c’est intéressant mais attention. Il faut objectiver la progression. Le laisser sur une perception erronée, ce n’est pas bon car il va se construire sur une perception erronée. A partir du moment où le nageur dit qu’il se sent mieux, ça n’est pas suffisant, il faut l’objectiver en tant qu’entraîneur.

Laurent 3 X

75 m

dos pap :

25 m

jambes en flèche de temps en temps vous allez lever les mains. Ils devaient garder la vitesse il s’agissait qu’ils se rendent compte que la position  devait être maintenue.

Richard : il faut que le nageur puisse identifier si la réussite est là, il faut mesurer la modification de vitesse. Il faut qu’ils puissent étalonner, si on veut progresser dans l’habileté il faut pouvoir évaluer, le nageur doit devenir plus autonome dans son apprentissage.

Si tu demandes de croiser les jambes, c’est une contrainte supplémentaire qui leur impose de réagir au niveau des bras pour conserver la position. Une consigne comme celle là, va avoir de l’effet, l’entraîneur doit connaître cet effet à priori.

Laurent : ils y arrivaient sur une petite distance.

J’ai terminé par un 6 X

25 m

avec la plus longue coulée possible en apnée chronométré sur

12,5 m

.

J’ai essayé de les questionner pour qu’ils disent ce qu’ils ressentaient.

Richard : tu dois les écouter pour savoir à quoi ils sont attentifs. Tiens à ça ils sont vraiment réceptifs.

Barnades : je n’utilise jamais cet exercice en pap car il n’a pas de sens surtout qu’en plus ils ont le pull.

Richard : je vais faire référence à Raymond, si on est d’accord qu’en papillon c’est la position de la tête qui est organisatrice de la posture.  Ensuite je ferai évoluer la situation en faisant participer le train inférieur. S’ils parviennent à conserver de la vitesse, je suis assez satisfait, on est loin du but, mais c’est une étape. Quand tu observes les débutants qui sont debouts.

Barnades : que va tu dire aux élèves, consignes ? Un bras, un bras, deux bras.

Richard : il faut bien décrire,  on lance, et on observe. Fléchir la tête avant le retour des bras pour faciliter la remontée du bassin. Si la structure leur permet déjà de limiter les freinages.

Si la complexité de la tâche par rapport à leurs capacités du moment est trop élevé, ils ne pourront pas intégrer une information supplémentaire.

Barnades : cet exercice a plus de sens pour moi avec le chrono pour les plus grands.

Richard : il faut bien qu’ils intègrent quelle organisation ils doivent mettre en oeuvre pour réaliser la situation.

Première phase, familiarisation avec l’exercice, ensuite il faut trouver quelle consigne je vais donner pour améliorer l’efficacité.

Barnades : en pap ils n’ont pas le choix pour placer l’ondulation. Ici en alterné, ils vont avoir le choix.

Richard : la réponse est motrice. Ce sont des pré-requis pour la nage simultanée.

Si on veut augmenter le volume sans détériorer la technique, on peut utiliser plus d’exercices.

Barnades : à quelle fréquence présente ton la tâche ? On leur présente une tâche, ils trouvent des solutions  rapidement.

Richard : pourquoi mettre des paddles alors qu’on nage en  nage complète. Car après il faudra utiliser la force gagnée en nage complète.

Patrick : on peut utiliser les plaquettes pendant une petite période pour augmenter leur force.

Barnades : avec les paddles ce qui se passe dans le muscle est différent

Richard : prenons deux nageurs, A va plus vite avec les paddles. On met l’élastique, le nageur B va plus vite. Il faut se poser la question. Je fais l’hypothèse suivante, les paddles permettent d’appliquer une force supérieure. Par contre elles ne résolvent pas le problème d’appliquer sa force quand il ne dispose pas de la même surface d ‘appui. En tant qu’entraîneur tu ne vas pas continuer, il va falloir le mettre en condition pour appliquer une force plus grande ;

Barnades : il faut se poser la question de ceux qui ne vont pas plus vite en paddles.

Richard : ou alors ils ont un niveau de force insuffisant.

Barnades : je crois que c’est plus un problème de coordination en non pas un problème de force.

Richard : les paddles offrent la possibilité d’exercer une force plus grande. Quelle incidence cela à sur la coordination inter segmentaire.

L’exercice qu’on fait depuis quelques minutes on devrait s’y livrer à chaque fois qu’on veut faire un nouvel exercice. Il faut échanger.

Patrick : période d’adaptation par rapport aux paddles. Faut il s’en servir pour perturber la coordination ?

Richard : si cela permet d’aller plus vite, le transfert sur la nage complète, c’est autre chose. Je fais le pari que quand on met un artifice en place censé faire nager plus vite, si on obtient une vitesse inférieure, il faut supprimer l’artifice.

Il faut respecter le contexte de la tâche.

Patrick : sur la vitesse de déplacement, j’ai tenu compte de plusieurs choses. C’était difficile de continuer, après ce qu’il y a eu ce matin, j’aurais préféré continuer à discuter. J’ai tenu compte du fait que c’était le sixième séance.

9 X

50 m

NL  départ minute (compter les coups de bras et le temps) ils étaient stables.

300 m

répartir la récupération et le travail librement. Ils ont fait

50 m

récup et

250 m

exercice.

Richard : pour des nageurs fatigués, drôle de réponse.

Patrick travail de rattrapé à un bras ou deux bras.

Deuxième série de 9 X

50 m

ils devaient enlever entre deux et quatre secondes en conservant le nombre de mouvements toutes les (1’15’’).

300 m

récup plus exercices, là ils ont fait 200m récup et 100m exercices.

Troisième série 9 X

50 m

progressifs de 1 à 3 départ ?

Je voulais qu’ils prennent conscience de l’importance de l’exercice.

J’ai fini par 2 X

25 m

le premier nager le plus vite possible, le second moins de coups de bras avec à peu près le même temps.

Richard : c’est individualiser le travail, mais il faut savoir ce qu’on veut, mais il y a une partie avec une certaine liberté par ce que certains ont besoin de moins de récupération. En plus ils expérimentent l’autonomie en gérant la récupération.

Quand tu fais 9 X

50 m

que recherche tu ?

Patrick : il faut une certaine stabilité.

Richard : moi j’aurais dit : 9 X 50 départ minute, vous avez 9 essais pour essayer d’aller le plus vite possible avec le moins de coups de bras possible. Une fois que tu as obtenu cela au bout de 4 ou 6 répétitions. Ils ont fait leur niveau maximum, dans les autres séries on va travailler l’endurance sur cette capacité.

Une fois qu’on connaît cette capacité, il faut la maintenir  le plus longtemps possible. Si on avait donné 50 secondes pour la première série, on donne 1 minute ou 1 minute 15 ensuite.

Ici on évalue leur niveau d’endurance sur un niveau d’habileté donné. On part de ce qu’ils ont montré.

Patrick : sur cinq nageurs j’ai la réponse, entre le premier et le dernier, j’ai obtenu le même nombre de coups de bras.

Sylvain

400 m

échauffement, puis trois parties 1° le postural,  pousser sur le mur aller le plus loin possible en mesurant la distance parcourue avec les plots placés sur le bord. Le rendement de la séance a été insuffisant

2° création de la vitesse, 6 X 100m :

25 m

bras simultané, 25m nc,

25 m

simultané + jambes +

25 m

nage complète. 2° 100m idem mais sur le dos. Consigne pousser le plus fort possible.

Ensuite 4 X 25 : 2 crawl bras et 2 dos  vitesse max. Certains ont privilégié les coups de bras

3° Création et entretien de la vitesse

50 m

rattrapé

2 G

, 2 ,D  puis

25 m

vite idem en, ceci 4 fois.  Rattrapé en dos à la cuisse, je n’en faisais pas dans mon club  pour ne pas renforcer un défaut.

Je l’ai fait quand même, ça n’est pas si mal. On pourrait  faire un

25 m

avec un bras

25 m

avec un autre.

Richard : comment l’as tu dit ? La consigne est importante.

Sylvain : je leur ai dit, je veux voir ça….. une vitesse constante.

Richard : Daniel nous a dit : la vitesse au cours d’un cycle n’est pas constante. Demande qu’ils conservant la plus grande vitesse après avoir poussé. Autorise les à tirer sur la ligne, pour qu’ils vivent avec leur corps ce que c’est que maintenir la plus grande vitesse sur le retour de bras.

Sylvain : j’ai pas compris

18H00

Jean Marie : Le thème de la séance : travail de dissociation et de coordination bras jambes en recherche d’efficacité. On faisait 4 X

50 m

avec

25 m

pap plus

25 m

nages hybrides au choix. Ils devaient se rapprocher de leur temps en nage complète en pap.  On a répété ce bloc une seconde  fois avec des contraintes supplémentaires sur les hybrides.

Barnades : qu’a tu observé en dos ondulation ? Quel est le moment propice pour mettre l’ondulation ?

Jean Marie : quand ils étaient le plus allongé. La seule contrainte c’était un ondulation par coup de bras.

Richard : quel était l’intérêt de leur demander d’identifier l’hybride le plus rapide ? Qu’est ce que cela peut leur apporter ?

Jean Marie : Maintenir leur vitesse. Ils se rendaient compte que les hybrides avec des jambes de brasse, ils perdaient de la vitesse.

Christophe : en nage hybride ils vont moins vite, sauf en brasse avec battements, ceci montre bien que en brasse le mouvement de jambes est freinateur.

Richard : attention cela correspond peut être à un niveau d’aptitude.

Pourquoi vont ils plus vite ? Attention à ne pas conclure trop vite.

Barnades : il ne faut pas généraliser, ça dépend des résistances à l’avancement.

Richard : si tu vas plus vite en hybride, il y peut être un mauvais ciseau ou une mauvaise organisation.

Patrick : est ce un gros problème ?

Richard : je voulais souligner que la manière dont le formule Christophe peut poser un problème. Pourquoi comparer deux hybrides différents ?

Jean Marie : souci de voir le plus efficace.

Richard : l ‘association dos deux bras avec ondulation ou dos deux bras avec ciseaux ? A part faire de la diversité quelque chose de différent. Quand Manu demande  où mets tu l’ondulation ?

Manu : j’étais réservé sur quel conseil donner, je me demandais quand moi même je placerais l’ondulation ?

Richard : on met l’ondulation bras derrière ou bras à la fin de la poussée. Qui dit qu’après un temps d’apprentissage l’ordre ne serait pas inversé ? Donc prudence, pas de conclusions  hâtives. On fait un constat provisoire.

Barnades : j’ai beaucoup de données, il me faut du temps pour analyser. J’avais des temps et des mouvements, il faut les garder pour comparer la prochaine fois.  En dos à deux bras, personnellement j’aurai placé l’ondulation en fonction de mon expérience personnelle.

Manu : j’ai du mal à analyser. L’idée était dans cette séance d’avoir une intelligence de nage.

Des fois ils faisaient des ciseaux un peu n’importe quand. En ciseau en discutant avec eux, ils ont plaçé leurs ciseaux en s’allongeant devant avec les bras.

Richard : tu es centré sur des points de coordination. Si vous voulez travailler l’efficacité du mouvement de bras, il faudra plutôt utiliser les battements. Si on veut utiliser l’accélération avec un allongement, il vaut mieux utiliser les ondulations.

Barnades : J’ai imposé l’ondulation en brasse. Certains avaient des problèmes pour mettre en place les coordinations. Un m’a dit : en crawl ondulations je vais moins vite, les ondulations me freinent. Il y en a une, c’est un vrai avion en crawl ondulations. Cette séance m’a interpellé, on a pris un risque.

Richard : vous avez de la curiosité, vous donnez une tâche, vous regardez, la réponse de l’individu vous renseigne sur  l’utilité de l’exercice. De temps en temps il faut oser. Après cela peut nous aider.

Barnades : la nage complète c’est intéressant, en pap une petite n’enchaîne pas, en hybride batts + pap elle réussit à enchaîner les actions. Alors on peut l’interroger et lui faire prendre conscience qu’elle fait deux choses différentes.

Sébastien : j’ai rencontré les mêmes problèmes, j’ai donné comme consigne de placer les jambes au bon moment, en pap + battements, le battement est moins efficace au moment de l’inspiration. En dos + ciseaux, certains placent le ciseau au mauvais moment, j’ai donné comme consigne de placer le ciseau quand on est le plus grand possible. En dos trois font dos + ondulations et trois dos + jambes de brasse.

Richard : l’objectif : leur faire prendre conscience de la coordination  pour se déplacer le plus vite possible, pourquoi comparer ?

Sébastien : pour leur faire prendre conscience que leurs perceptions ne sont pas forcement fidèles.

Ce qui me dérange c’est qu’ils ne choisissent pas la meilleure solution, celle qui permet d’aller le plus vite possible.

En dos l’ondulation était mal placée.

Richard : le crawl + ondulations est plus facile que le dos + ondulations.

Barnades : en nage hybride ils mettent des jambes et greffent les bras dessus.

Manu : les moins bons.

Richard : certains sont en train de construire la coordination, il ne peuvent pas encore aller vite.

Christophe : une nageuse bras brasse plus battements allait plus vite qu’en brasse. Je l’ai interrogée,  sa réponse, c’est normal,  il n’y a pas de rupture de propulsion. Les a coups cela me freine, elle a pris conscience et a généralisé le problème.

Richard : les nages alternées ne sont pas identiques aux nages simultanées. Faire attention il faut qu’il y ait moins d’a coups, tu peux réduire les accélérations pour faire moins d’a coups au lieu de réduire tes temps freinateurs. On a un rôle d’expert pour renvoyer de l’information au nageur.

Autres remarques ?

Richard : Le but de l’association c’est de créer un espace d’échanges, on peut organiser ce que vous voulez, c’est pas forcément un stage comme ici.

Ce qui serait souhaitable ce serait de faire un petit projet personnel de développement de votre structure par écrit pour chacun d’entre vous. Il faudrait se revoir une autre fois pour parler de ce projet.

Barnades ; c’est un peu ce qu’on a fait à Canet. Ici on a des informations d’un certain type, au quotidien c’est autre chose. Ici on a parlé d’un sujet, mais pas de tous les sujets. L’ASPPT a un bon projet, mais on va repartir sans le connaître.

Richard : en gros on met une organisation en place puis on tente de lui assigner des objectifs, je préférerais la démarche inverse, vous avez un objectif et ensuite on met en place les moyens. On pourrait se voir aux championnats de France à Montpellier. Le samedi soir on pourrait se voir.

Peut être solliciter l’ASPTT pour avoir un local.

Si vous adhérez à certaines des conceptions qu’on a évoquées ces derniers jours, comment vous vous organiseriez au sein de vos structures pour intégrer ce que vous voudriez expérimenter ?

Patrick : sans tenir compte des moyens ?

Richard : est il possible de fonctionner comme on l’a évoqué sans changer nos structures ?

Je ne crois pas en des transformations qui vont se faire passivement.

On va se critiquer mutuellement, après il appartiendra à chacun de passer à l’acte.

Manu : il faut une méthodologie de projet.

Les idées on les a toujours. Si Manu envoie par mail à chacun une proposition méthodologique OK.

Richard : dans un premier temps pas de cadre méthodologique.

Le but est qu’il y ait des retours.

Patrick : le but c’est quoi ?

Barnades : pour m’en inspirer.

Richard : on est tous réunis ensemble avec semble t il une communauté de pensée. Que va t il rester de notre communauté de pensée quand on sera rentré chacun dans sa structure.

Comment vous fonctionnez,  je veux tout savoir.

Le but : être la meilleure région de France en termes de résultats.

Si on ne fait pas cela on admet l’idée que avant même d’avoir essayé on ne réussira pas.

Barnades : A terme, c’est créer une culture régionale, à partir du moment où on est dans l’innovation. Si on n’essaie rien on ne fera rien.  Réflexions et moyens vont évoluer.

La réunion de Canet à été utile, il faut reconduire cette expérience.

Il faut mesurer les effets de la réorganisation.

Richard : moyens de pérenniser ces organisations.

UNI FORMATION : pour financer notre formation professionnelle.

MERCREDI 8H00

Richard : une charge on met un certain temps pour s’adapter ensuite il faut l’augmenter ou changer. Développement de l’endurance ou de la force sur deux à trois semaines, il faut arrêter ou changer.

C’est une courbe de Gauss, il faut arrêter au sommet de la courbe. Au-delà on a moins de bénéfices. Quand vous construisez votre programmation, il faut en tenir compte.

Il y a les capacités qu’on va répertorier comme objectifs de développement, il va y avoir autre chose, c’est le volume de la charge. Il va falloir tenir sur la totalité du cycle. Les miens, là ils ont huit jours de repos relatif complet, ils vont nager 25 kms dans la semaine, au lieu des 57 kms de la semaine précédente, le but, c’est récupérer sans perdre les effets positifs des cycles précédents.

Sébastien : est ce que les périodes de repos sont identiques pour des nageurs qui nagent moins que les tiens ?

Richard : sur un cycle de 16 semaines ont peut prévoir un petit break.

Lionel : pour les petits on a du mal à évaluer la fatigue. Les cycles non stop septembre novembre, ça fait huit semaines, c’est long, surtout qu’il n’y a pas de compétition. Comment évaluer la fatigue ?

Richard : c’est plus sur les réactions du sujet, baisse d’attention, baisse d’investissement, baisse du niveau de vigilance, quand il faut répéter plusieurs fois les choses. Soit on en a conscience, on essaie d’aller le plus loin possible. On n’est jamais sur, il faut explorer, en ayant une éthique, on essaie d’élever la charge pour  améliorer leurs capacités d’adaptation. Si on est loin de l’objectif final, la prise de risques est faible.

Lionel : chez les jeunes, chez les petits parfois, ils ne peuvent pas venir, ils ne nagent pas pendant plusieurs jours. Je crois que parfois on applique des principes vrais pour les grands qui ne concernent peut être pas notre niveau.

Richard : le principe de cohérence est prioritaire. Par définition le gamin est expérimenté, il n’a pas conscience des conséquences de l’arrêt de l’entraînement. Avec l’expérience il s’adaptera.

L’entraîneur a une certaine expérience, il sait que cela risque d’avoir une incidence sur la performance. Il entrevoit un échec possible. C’est pas la performance de l’entraîneur, c’est celle de l’athlète.

Lionel : sur nos structures on met des tests au retour des vacances scolaires. Ils s’adaptent très vite. Du coup cela facilite l’organisation, pour ne pas tomber dans une planification détaillée et rigoureuse.

Richard : on est dans un processus de formation de cadre, je suis d’accord avec toi, mais il faut initier, familiariser le sujet avec certaines réalités.

Lionel : on voit que l’arrêt pendant les vacances n’a pas d’incidences négatives sur les performances de nos jeunes nageurs.

Richard : trois aspects  trois finalités : Technique, musculation, ?

Technique

Une grande amplitude motrice

Une force appliquée plus importante à chaque action motrice

Une coordination motrice, nécessaire au maintien le plus élevé possible de la vitesse de déplacement

Musculation

Accroître la force pour améliorer les possibilités de propulsion en terme de vitesse ou de durée.

Améliorer la maîtrise posturale et segmentaire pour permettre un perfectionnement technique

Prévenir les différents traumatismes pouvant résulter d’une pratique sportive intense.

Construire un niveau de condition physique générale indispensable à la pérennisation des résultats dans le temps.

Lionel : mon but c’est d’avoir une force explosive élevée, la force endurance je ne la développe pas tant que ça. Pour moi le type de contraction qui se rapproche le plus de ce qui va se passer dans l’eau, c’est la force explosive. Je vais faire des élastiques, des circuits trainings et un cycle de force max, avant je mettais de la force endurance puis de la force explosive. Il est important de travailler hors du bassin ce qu’on ne peut pas travailler dans l’eau.

Patrick : cela dépend aussi des spécialités.

Richard :  Dans ce que dit Manu, j’ai moins de certitudes que lui. Les qualités de force explosive on ne les utilise pas en natation. Et la vitesse de mouvement. Je ne sais pas si le nageur a besoin de force explosive pour nager. Quel est le régime de contraction musculaire dans l’eau ?

Manu : j’utilise la musculation pour faire autre chose que ce que je peux faire dans l’eau.

Richard : pour moi la musculation c’est du général, le spécifique est dans l’eau. Ce que je partage avec Manu, j’essaie de mettre mes athlètes dans des conditions où ils sont contraints de mettre en œuvre d’autres capacités. J’ai moins de certitudes. Depuis plusieurs années, c’est compliqué. L’évaluation qu‘on fait. Les études scientifiques ne concernent pas notre pratique, les populations ne sont pas les mêmes. Je lis les études mais je ne les applique pas aveuglément. Je fais d’abord du travail généralisé. Puis on est sous les barres 4 séances semaines pendant trois semaines, deux jours musculation un jour de repos. Je fais ensuite endurance de force, deux séances par semaine une le mardi une le vendredi. Après ils ont du mal à nager. Mais il faut le faire quand même.

Qui peut prétendre identifier tous les effets de l’entraînement liés à chaque stimulation et à leurs interactions. J’ai évolué depuis quelques années, la prévisibilité des performances je l’ai plus qu’avant par ce que je maîtrise mieux les processus de récupération.  De l’endurance de force par rapport à mon public, je n’ai pas de nageurs adultes, je suis obligé de me dire que je dois mettre en place les conditions de la pérennisation des performances.

Patrick : inversion des séances, mettre la musculation après la natation.

Richard : qui peut avoir l’autorité pour dire quel est le meilleur ordre ? C’est compliqué.

Quand je fais une séance à sec d’abord, ils ont dans l’eau les traces de ce qui s’est fait sur terre. Et vice versa. Il y une chose avec laquelle il faut compter, au bout de plusieurs années de pratique le corps s’adapte.

Manu : c’est pas inintéressant d’avoir une pré fatigue avant la séance. Après l’endurance de force ils étaient cuits. Pour expérimenter quelque chose il faut y croire. A l’INSEP ils faisaient des séances d’endurance de force et c’était des blessures à répétition. J’ai l’impression que la natation tue le muscle. On le ramollit.

Richard : les cétacés comment font ils ? Trop tue, tout comme le pas assez. Rien ne remplacera l’expérimentation, tu dois accompagner ton hypothèse, ton expérimentation.

Qu’est ce qu’on sait à l’avance ? On peut faire des hypothèses. Vous ne venez pas chercher des solutions, vous venez chercher une démarche. En fait l’important n’est pas de faire ce que je fais, mais faire ce qui est le plus adapté à vos nageurs.

Certains m’ont dit on reconnaît ceux qui nagent à Font Romeu.

Par rapport au travail de musculation il y a une interaction. Quelqu’un qui ferait autrement dans l’eau avec le même programme de musculation  aurait d’autres résultats.

J’ai réduit le travail d’endurance de force à deux séances par semaine, car l’objectif d’endurance je le fais dans l’eau.

Quand j’ai fini ces deux étapes de construction de la force max et de l’endurance de force, je ne fais plus que de l’entretien.

Manu : à la fin de ton cycle

Richard : Appareil nagero intéressant car il oblige à mobiliser les muscles de la posture. Au début du cycle 5 minutes, puis 3 minutes, puis je travaille par minutes. Sur 5 minutes 30 cycles par minutes, puis quand on réduit le temps on fait 40 à 45 cycles à la minute.

Une force appliquée supérieure à chaque action motrice quand on diminue le temps. Quand on fait un mouvement toutes les trois secondes c’est différent de un toutes les secondes. Le but c’est à chaque fois pousser le plus fort possible.

L’engin n’est pas parfait. La machine est bien dans sa conception.

Si je dois contrôler le travail de tous mes athlètes je ne dors plus.

Il faut mobiliser l’énergie des athlètes pour relever les entraînements.

On utilise l’informatique  pour stocker les informations, il y a une échelle de fatigue.

A un moment donné l’évaluation c’est un vœux pieux. On a peur du vide, donc on remplit en permanence. 

L’évaluation, les données qu’est ce qu’on en fait ?

Quand je fais le travail mixte en musculation je m’oriente vers ce que les athlètes vont devoir réaliser en compétition. Jusqu’à huit jours de la compétition.

Sébastien : par rapport aux plus jeunes, il faut ?

Richard : Il faut qu’en compétition, on puisse  disposer de son potentiel maximum.

Sébastien : même chez les benjamins ? Je n’arrive pas à, je suis sur un travail très général de gaînage.

Richard : imaginons que tu fais trois fois par semaine 40 minutes  de travail général, peut être que tu pourrais faire 6 fois 15 minutes, il faut réfléchir sur l’organisation des moyens que vous mettez en œuvre pour atteindre l’objectif. Les petits récupèrent plus vite.

Il faut orienter l’entraînement en fonction des finalités techniques et musculaires  précédemment citées.

Orienter l’entraînement en fonction des exigences liées au projet de performance établi comme objectif.

Respecter certains critères de réalisation liés à la vitesse et à la durée des charges.

Il faut qu’ils soient capables d’établir une relation entre vitesse de nage et fréquence de nage.

A l’entraînement on peut travailler sur des vitesses à des fréquences plus basses qu’en compétition. La fréquence cardiaque, la lactatémie.

Principes déterminant l’organisation de la préparation

Adaptation fonctionnelle

Accroître les systèmes énergétiques.

Adaptation structurelle

Adaptation motrice.

Les jeunes sont plus aptes au travail lent, qu’au travail intense. On va chercher la plus grande économie. L’expert est plus économe. Il a un meilleur rendement. Le but de l’adaptation motrice est d’améliorer le rendement. Petit à petit on va rechercher une vitesse plus grande pour une même quantité d’énergie.

Les contraintes

Le niveau de pratique, le programme sportif fédéral, il va y avoir des éléments incontournables, notre organisation va s’inscrire dans cette contrainte.

Le calendrier scolaire. La structure scolaire. Autre aspect important , la perte de  sens entre le micro structurel et le macro structurel, la séance doit s’inscrire dans le macro cycle. Il faut en permanence être capable de faire Zoom avant, Zoom arrière.

Les différents ingrédients et leur ordre vont influer sur le résultat final. C’est le plus dur.

Ensuite il y a le projet et sa réalisation. Etes vous capables de ne pas respecter à la lettre le projet ? Il faut plusieurs essais avant d’arriver à l’efficience.

L’outil informatique :  Avec Lucien et Frédéric on utilise l’informatique, eux utilisent un système expert, quantification de l’entraînement tant de % de ci tant de % de ça.

Ils font bien en sorte que les totaux correspondent, la seule réalité c’est le projet.

Je fais comme eux, j’ai un projet général. Je suis plus dans la construction de la séance en fonction de mes objectifs, c’est planifié, mais j’ai une certaine liberté.

D’une année sur l’autre je change 10 % mais en fait je fais toujours la même chose.

Je ne fais pas beaucoup de lactique.

La variation n’est pas dans la quantité mais dans l’utilisation que j’en fais. Des fois on a des objectifs de volume, mais si on le fait au détriment de l’efficacité motrice ?

1500 m

en panachant nage complète et jambes. Le

200 m

nage complète sera bien nagé, grâce au

100 m

jambes. Aussi sur 300m,

50 m

jambes 100m nage complète. Cela n’a pas influencé la quantité de jambes et de nage complète. Sur l’année on ne voit rien en évolution.

Qu’est ce qui me reste ? mes nageurs ont apprécié, ils ont bien réagi. Le changement semblait opportun.

Plus je planifie plus je programme plus je me sens à l’aise pour improviser. Je suis serein, j’ai mis en place les conditions du succès. J’ai mis en place les garde fou. De temps en temps je fais un détour, une variante.  L’utilité de la programmation me donne les moyens de conserver une démarche expérimentale. Je ne peux pas arriver à l’entraînement sans avoir préparé la séance, je suis stressé, mais je peux, si ça ne me plaît pas, tout changer.

Tout est programmé et conservé d’une année sur l’autre.

Pourquoi l’entraînement à Font Romeu à 6 heures du matin ?

Je crois que je dose mieux mes charges d’entraînement. après le stage 2008 en Martinique elles ont fait des temps étonnants à Toulouse. On a fait le choix de ne pas participer aux championnats d’Europe. Le groupe était une force, donc il était hors de question que trois partent aux championnats d’Europe et que trois restent. On remonte en altitude après trois semaines au niveau de la mer. Quand ils ont redémarré ils avaient mal aux bras, Autre chose, l’équipe de France à Eindhoven fait des temps canon. Ce qui a entraîné une baisse de moral importante. J’ai du réguler pour rester sur les rails. Pendant quinze jours j’ai du les reprendre en main. Je suis pas sur que la différenciation entre les deux séances était réelle, mais l’important c’est que j’ai pris son individualité en compte. Je ne peux pas dire ce qui a amené les résultats, je crois que c’est l’ensemble qui a amené les performances.

Planifier, à quoi ça sert de planifier un mois à l’avance ?  çà permet de comparer les semaines.

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L'apprentissage de la natation selon Raymond CATTEAU
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