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L'apprentissage de la natation selon Raymond CATTEAU
L'apprentissage de la natation selon Raymond CATTEAU
17 février 2008

LES DEUX BOUTS DE LA CHAINE

La natation, telle que nous tentons de la présenter est « une ».

Le débutant et le champion se trouvent confrontés aux mêmes problèmes fondamentaux.  La construction du corps flottant constitue un pré requis pour aborder sereinement la locomotion dans l’eau.  Le corps « projectile-propulseur » en constitue le prolongement logique du stade initial et s’ouvre vers des progrès illimités.

Ces progrès s’orientent dans deux directions : la capacité de nager longtemps et loin, celle d’aller plus vite.  Ces deux directions se greffent sur un tronc qui devrait leur être commun : le rendement.  En toutes circonstances il s’agit d’obtenir sa performance (ce que l’on est capable de faire) au moindre coût énergétique et informationnel. Ne pas gaspiller son énergie veut dire : « nager juste ».

C’est à mes yeux une préoccupation essentielle et constante.

Dans la construction du nageur il semble préférable de trouver les situations qui, à elles seules, apportent la transformation requise pour passer d’un niveau d’organisation encore un peu « terrien » à un niveau un peu plus « aquatique ».

Pour nous repérer, un modèle théorique de fonctionnement du nageur nous est à la fois indispensable et d’un précieux secours.

Le blog qui s’est construit au hasard des interrogations de ceux qui le consultaient et l’interrogeaient s’est assez rapidement, un peu trop au gré de certains, orienté vers des questions abordées à propos de l’activité de compétition.

Il a souvent montré ou démontré que la qualité de la formation initiale, de base, se répercutait ensuite dans le savoir-faire exigé en compétition.

Cela situe toute l’importance des « premiers pas » lesquels ne se trouvent pas tous abordés dans nos échanges actuels.

Nous sollicitons donc ceux qui travaillent au début de la chaine et en construisent les premiers maillons.  Il y a beaucoup de noblesse à s’attacher aux fondations.

A vos claviers !  Comprendre vos difficultés et vous aider à les résoudre nous fait tous progresser.

Raymond Catteau

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Commentaires
R
PRE REQUIS OU PRELUDE ?<br /> Richard, comment en douter (?) a dévoré avec un oeil expert et un solide vécu l'ensemble des interventions de notre blog.<br /> il situe fort bien l'intérêt de l'innovation pédagogique et nous apporte un témoignage des avantages à en attendre.<br /> <br /> il est vrai que le natation est "une" et que cette "totalité en transformation" s'accommode mal d'un découpage.<br /> pourquoi avoir réservé des espaces différents à ceux qui se consacrent à l'initiation et à ceux qui se trouvent impliqués dans l'entraînement des nageurs ?<br /> <br /> la notion de familiarisation n'a pas de sens puisqu'elle est sans contenu. n'en demeure-t-elle pas moins survivante ?<br /> <br /> l'étape dite du corps flottant couvre l'aventure de celui qui se met à l'eau pour y vivre l'action de l'eau conjointement à ses premières actions dans l'eau et pour progressivement prendre conscience qu'il,se trouve "porté", flottant en fonction d'un nouvel équilibre dépendant fes froces externes auxquelles il ne peut se soustraire.<br /> <br /> il semble que les personnes qui se consacrent à la formation initiale soient beaucoup plus nombreuses que celles qui animent les séances d'entraînement. leur "culture natatoire" se trouve limitée trop souvent à des connaissances plus ou moins livresques des notions d'entraînement qu'elles n'auront pas l'occasion de vivre.<br /> nous souhaitions pour cela leur ouvrir un espace en relation avec l'expérience concrète de ce qu'elles rencontrent dans leur pratique.<br /> le paradoxe étant que bien que plus nombreuses, elles se manifestent trop rarement.<br /> <br /> je ne puis que suivre Richard lorsqu'il affirme la nécessité pour l'entraîneur de disposer d'un modèle théorique fondé que l'attitude expériemlentale validerra ou infirmera.<br /> le corps projectile-propulseur illustre l'unité de la contradiction-complémentarité des phases au cours desquelles il faut passer à travers l'eau et périodiquement prendre appui sur des masses d'eau.<br /> le corps flottant devient-il alors un pré-requis ou un prélude à la locomotion dans l'eau efficiente et efficace ?<br /> <br /> merci à toi Richard pour ton apport.
R
Je n’ai pas assisté personnellement au séminaire de Dinard, et je me situe comme un lecteur occasionnel de ce blog pour reprendre les propres termes de Raymond, et cela ne m’empêche pas contrairement à ces craintes, d’en percevoir l’originalité, et surtout l’intérêt qu’il s’agisse de l’apprentissage de la natation s’adressant au pratiquant débutant ou au pratiquant expert, plus communément reconnu sous le vocable de champion. Je ne peux qu’encourager cette initiative, car elle permet par la diversité des réactions et des points de vue défendus, d’interroger nos pratiques, de remettre en cause les certitudes et les évidences auxquelles nous croyons sans jamais avoir la preuve de leur réel intérêt et/ou fondement. <br /> Responsable d’une structure d’entraînement orientée vers la préparation des nageurs au plus haut niveau, j’ai souhaité répondre à l’invitation de Raymond d’abord par amitié et par respect pour l’homme et le pédagogue d’exception qu’il est, mais aussi par solidarité, pour contribuer à faire passer son message, tant je suis convaincu que celui-ci est d’une valeur sans précédent pour l’avenir de notre activité. <br /> Faut-il nécessairement différencier ces deux problématiques « INNOVATION ou RENOVATION « et « LES DEUX BOUTS DE LA CHAINE » ? tant elles paraissent étroitement liées. En effet percevoir, mieux vouloir appréhender la natation comme « une » sans distinguer, ni différencier les problèmes fondamentaux rencontrés par le débutant ou l’expert (champion) me semble être en soi une innovation. Car c’est accepter comme postulat que les difficultés rencontrées par nos deux populations sont de même nature, et que seul leur niveau de maîtrise les différencie vraiment. Je partage donc à ce sujet entièrement la position de Raymond, néanmoins je regrette que l’on se focalise davantage sur une extrémité de la chaîne plutôt qu’une autre, même si je peux comprendre les raisons et les motivations d’une telle orientation pédagogique (référence à un modèle théorique de fonctionnement du nageur). Occulter même temporairement un contexte, où ne pas tenir compte d’une contingence liée à la situation même de performance me semble être réducteur, c’est se priver d’éléments émotionnels (susceptibles de modifier ou d’orienter les représentations du nageur) participant à la genèse de l’action, sans oublier ceux, inhérents non plus au pratiquant, mais à l’entraîneur.<br /> Certes l’exercice est plus difficile, mais je pense plus enrichissant, il doit être envisagé moins comme une opposition, faisant valoir une hiérarchisation des tâches et des compétences nécessaires d’un bout à l’autre de la chaîne, que comme la prise en compte d’une diversité offrant une meilleure lisibilité, compréhension de la complexité opérante dans la transformation du comportement du pratiquant. Ainsi si j’admets comme Raymond le revendique que « La construction du corps flottant constitue un pré requis pour aborder sereinement la locomotion dans l’eau. Le corps “projectile-propulseur” en constitue le prolongement logique du stade initial et s’ouvre vers des progrès illimités. » j’estime que ces différentes étapes entretiennent des relations de nature interactive et complexe et ne peuvent être réduites ou localisées au seul stade de la formation initiale du nageur. Quoi de plus formateur pour un entraîneur que d’avoir la vision, voire l’expérience des deux extrémités de sa pratique, il est mieux à même de comprendre les rouages, de cerner la nature et le sens des relations entretenues entre les différents niveaux d’expertise de celle-ci, et par la même d’agir avec inventivité et pertinence.<br /> <br /> Quant Raymond fait le constat que le blog « s’est assez rapidement, un peu trop au gré de certains, orienté vers des questions abordées à propos de l’activité de compétition ». Comment devons-nous interpréter cette réaction ? Plusieurs points de vue sont possibles ! Comme Raymond nous pouvons regretter que la formation initiale ne soit pas perçue comme une qualité de base, indispensable à l’expression des savoir-faire exigés en compétition et constater que les premiers pas dans l’activité ne sont pas l’objet de nos préoccupations dès qu’il s’agit de répondre à un objectif de performance. Le militantisme et l’intérêt que porte Raymond aux fondations de notre activité sont tout à son honneur, mais au-delà de cette position, comment devons-nous faire face à cette réalité ? Bien sûr que nous sommes face à une perception, voir une conception restrictive de l’activité, mais Raymond ne nous as-tu pas enseigné que « la pédagogie ne consiste pas à demander mais à obtenir », dans ce cas à quoi bon dissuader d’aucuns à réorienter systématiquement le débat à propos de l’activité de compétition. Cela à l’évidence exprime une formidable demande, de réels besoins, et un intérêt certain pour l’activité. Et c’est bien face à de telles réactions que la démarche que tu proposes prend tout son sens. Plus que l’orientation qu’ils souhaitent donner au blog, je m’interroge quant à l’attitude et la position à adopter à leur égard pour les inviter à reconsidérer leur pratique et participer à leur propre changement. Partir de ce qui les mobilise au quotidien, de ce qui fonde leur motivation, c’est prendre en considération leur histoire et leurs choix actuels, et à mon sens peut-être par là, le plus sûr moyen de battre en brèche les certitudes et les évidences auxquelles au plus profond d’eux-mêmes ils semblent chevillés. Comme pour le pratiquant, il faut parvenir à disloquer certains blocs non plus fonctionnels, mais cognitifs, pour prétendre accéder à une plus grande compétence pédagogique. On ne choisit pas forcément l’ordre par lequel on mène sa vie, ni par lequel on accède à une responsabilité pédagogique, là encore je m’associe sinon à la révolte, au désarroi de Raymond dans son message sur « une machine à remonter le temps » quand il invoque le problème de la formation initiale en pédagogie de la natation en l'absence la plus complète de critères communs aux différents centres de formation dans notre pays en ce début du XXI° siècle. On peut regretter, mais on ne peut pas condamner, car dans l’histoire, ils sont moins responsables que victimes ! <br /> <br /> Aussi je plaide et milite pour que ton blog reste ouvert et accessible à tous ceux qui souhaitent s’y associer ! Tu ne peux pas t’imaginer à quel point notre rencontre a été un moment important dans ma vie ! A ton contact, j’ai pu organiser et structurer ma démarche, j’ai pris confiance, car j’ai pris conscience qu’il ne suffisait pas d’accumuler des connaissances pour se prévaloir d’une quelconque compétence. La connaissance ne se limite pas à l’acquisition de connaissances, il ne peut y avoir de connaissance en dehors de l’action, car elle seule autorise l’expérimentation des connaissances supposées, nous donne les moyens de construire le sens de celles-ci, c’est-à-dire d’établir les liens contextuels et contingents entre différents faits observés et vécus en situation. J’ai pris confiance en mon autodidaxie, dans la mesure où je ne me suis pas limité à mon point de vue, et dans le même temps, j’ai définitivement renoncé aux aspects séduisants d’une pensée spéculative, pour sinon préférer, comprendre l’intérêt de la rigueur et de l’exigence d’une démarche expérimentale. Comme un de tes lecteurs et/ou stagiaires, j’ai été profondément interpellé face à la pertinence de l’aphorisme auquel tu as eu recours lors d’un stage de formation et que j’ai cité précédemment : « la pédagogie ne consiste pas à demander mais à obtenir » et inutile de dire le nombre de fois où je le rappelle à mon souvenir. A son instar, je ne peux également que constater : « Que de temps perdu à demander des choses impossibles ou inutiles et à ne pas enseigner les possibles »
et conclure que la construction du nageur sera d’autant plus rapide et complète qu’on est en capacité d’obtenir le maximum de ce qui est possible. <br /> De mon point de vue, je peux conforter l’idée qu’il est possible d’être performant au plus haut niveau en s’appuyant sur des modèles de performance reposant sur une conception ou une représentation fonctionnelle ou motrice (pédagogie de l’action) de l’activité par opposition aux modèles plus traditionnels basés sur une conception ou représentations formelle ou descriptive (pédagogie du mouvement). Depuis un peu plus de dix ans, je m’inscris dans une démarche évolutive et innovante dans le sens où elle est en rupture totale avec les modèles traditionnels évoqués précédemment et utilisés encore majoritairement au niveau national et international, sans pour autant que les résultats sportifs de la structure d’entraînement dont j’ai la responsabilité soient en bernes. J’aurais plutôt tendance à dire qu’ils sont en progrès, 8 sélectionnés olympiques les 2 dernières Olympiades contre aucun les 10 premières années de mon exercice. Je précise ici, qu’il s’agit moins de faire état de mes résultats et de la supériorité supposée de ma démarche que de démontrer, qu’il est possible de s’inscrire dans une perspective d’objectifs de haut niveau, en s’appuyant sur des conceptions pédagogiques fonctionnelles en référence à l’action (modèle expérimental et moteur), peu en vogue, pour ne pas dire inhabituelle dans notre milieu (modèle plutôt spéculatif et descriptif), sans renoncer nécessairement à une obligation de résultats, ni à une certaine originalité. <br /> Il n’y a pas de connaissance à priori des solutions à mettre en œuvre celles-ci s’imposent dans et par l’action, grâce à la pertinence des situations proposées. La créativité du nageur et de l’entraîneur est tour à tour sollicitée, l’un pour proposer et exprimer de nouvelles solutions aux situations imaginer et formuler par l’autre ! Il n’y a plus à proprement parler de rapport hiérarchique comme dans les formes d’enseignement traditionnel, mais plutôt une forme d’interactivité, où la compétence et la responsabilité de l’entraîneur s’expriment dans sa pertinence à reconnaître les solutions motrices les plus en adéquation avec l’objectif de performance envisagé et la nécessité de pérenniser la progression des résultats. Cela suppose également une connaissance et une analyse approfondies de l’activité, et des performances réalisées au plus haut niveau de pratique. <br /> Si le concept même d’innovation laisse présumer un changement radical, exprimant une rupture avec l’origine de nos positions, le changement considéré et encore certainement plus sa perception, suppose préalablement une situation ou un état initial et relativement stable. Car à l’inverse, des changements permanents et sans raisons apparentes, ne permettront pas de saisir ce qui relève réellement d’une démarche innovante. La encore, pas de changement pour le changement, celui-ci perdrait tout sens et toute légitimité d’un point de vue pédagogique, et pas d’innovation sans avoir mis en place les conditions d’une expérimentation rigoureuse permettant de vérifier et de valider les orientations et poursuivies.
R
nous sommes en présence d'échéances à tenir<br /> la préparation du stage de Ruffec ne peut s'improviser<br /> paradoxalement en apparence ce stage centré sur les problèmes de l'entraîneur peut avoir des retombées sur les premiers maillons<br /> patientez !<br /> et comblez avec vos commentaires d'enseignants confrontés à des obstacles ou des difficultés.<br /> à vous lire bientôt !
R
N'est-ce pas cela qui permet à un débat de progresser, à chacun d'affiner sa pensée via une inévitable utilisation d'un vocabulaire.<br /> l'objet d'un débat est de dépasser les incompréhensions<br /> le "vrai" débat tient compte des contraintes y compris celles du forum et des mots que nous avons l'habitude d'utiliser.<br /> <br /> je partage le point de vue de Calmar pour inciter les jeunes à se prendre en mains, à se lancer dans l'expérimentation, dans la recherche des fondements, la pratique restant le seul juge du pertinent.<br /> accord également en ce qui concerne l'absurdité de l'expression "savoir nager" puisque par nature un savoir n'est jamais achevé.<br /> c'est pourquoi j'ai proposé : devenir toujours meimllleur nageur<br /> dans un article paru dans la revue Contrepied n°7<br /> <br /> par contre "la méthode catteau" je ne sais pas ce que cela veut dire. une méthode me semble contenir de la régidité, de la permanence, quelque chose qui ne se modifie plus et donc quelque chose "morte".<br /> mais je poursuis méthodiquement la recherche d'un objectif à atteindre en ce sens que je tente une succession d'hypothèses<br /> lorsqu'il s'agit d'aborder un problème nouveau.<br /> un tâtonnement expérimental !<br /> ce serait une absurdité d'inciter les jeunes à "faire comme moi", à ne pas réfléchir, à croire sans vérifier.<br /> je n'hésite jamais à leur dire les erreurs par lesquelles je suis passé par ignorance du problème posé à une époque donnée, éventuellement à leur dire l'information qui m'a ensuite permis de rectifier.<br /> se pose donc le problème de la transmission de l'expertise.<br /> François Tochon me semble une référence incontournable.<br /> la culture permet à chacun d'entrer de plain pied dans ce qui se fait de mieux sans avoir à réinventer ce qui est déjà acquis.<br /> alors référence à la pratique et à l'écrit.<br /> <br /> autre précision : pour moi l'activité aquatique du débutant n'est pas un segment que l'on pourrait isoler dans un processus de formation du nageur jamais achevé. on ne cesse d'apprendre !<br /> <br /> je reviendrai sur la suite 3
C
Plus je lis le message de "Enfin le vrai" plus je me rends compte que nous ne sommes pas sur le même registre, bien que nous évoquions le domaine de l'activité aquatique du débutant.<br /> <br /> L'interprétation de mes écrits semblent erronées .<br /> S'agissant de l'intérêt pour un stagiaire d'avoir une information "diversifiée" sur les différents types d'approches possibles, on me parle d'une "pédagogie diversifiée". Ca n'a aucun rapport. <br /> <br /> J'en conviens, communiquer via un forum n'est pas facile et de plus c'est source d'incompréhension.<br /> <br /> Par ailleurs, ça ne m'intéresse pas de tergiverser sur une pertinence sémantique qui se perd dans un intellectualisme sans fin.<br /> Je ne dis pas que cela n'a pas d'intérêt, je dis que cela ne m'intéresse pas.<br /> <br /> Prenons des images, des situations précises, analysons les, et alors menons une réflexion. <br /> <br /> Pour ce qui est de la littérature évoquée sur le précédent message, bien évidement ce n'est qu'une base.<br /> Elle permet d'essayer de comprendre ce qui ne se voit pas afin d'expliquer ce qui se voit. <br /> <br /> Au fait, pourquoi ce pseudo "Enfin le vrai" ?
L'apprentissage de la natation selon Raymond CATTEAU
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